La RASD appelle l'ONU et l'UA à agir face à l'agression "brutale" du Maroc

Le Front Polisario et le gouvernement de la RASD lancent un appel "urgent" aux Nations Unies et à l'Union Africaine pour soutenir le peuple sahraoui dans sa lutte contre l'agression "brutale" du Maroc et ses violations du cessez-le-feu, a indiqué le ministère sahraoui des Affaires étrangères dans un communiqué.

Dans sa réplique, la partie sahraouie a dénoncé la "décision unilatérale" du Maroc qui "foule aux pieds ses engagements et bafoue tous les principes et les valeurs humaines en commun" et qui consiste à "persister dans ses violations du cessez-le-feu lorsque ses forces armées ont pris l'initiative ce matin du vendredi 13 novembre de franchir, au niveau de la zone de Guerguarat, le mur militaire qui forme une ligne de démarcation entre les forces d'invasion marocaines et l'armée sahraouie".

Elle a rappelé que "les forces d'invasion marocaines se sont rassemblées il y a plusieurs jours en violation flagrante de l'Accord militaire No.1", sous prétexte de vouloir ouvrir la brèche illégale que des manifestants pacifiques appartenant à la société civile sahraouie avaient fermée en guise de "protestation contre le mutisme de la Mission des Nations Unies et contre les incessantes tentatives du Maroc de se soustraire aux engagements signés avec la partie sahraouie, sous la tutelle de l'ONU et de l'OUA/UA suite à 16 ans de guerre et six ans de négociations aboutissant à l'Accord de paix de 1991".

La diplomatie sahraouie a noté que la "persistance de l'occupation marocaine dans des parties importantes de la RASD s'explique par une complicité flagrante au sein du Conseil de sécurité", remettant à l'évidence que la "présence du Maroc sur le territoire de la RASD est classée par l'Assemblée Générale des Nations Unies en tant qu'occupation illégale (Résolution de l'Assemblée générale 37/34 en 1979 et 35/19 en 1980) s'y ajoutent les Avis émis par la Cour Internationale de Justice en 1975, par la Cour européenne de justice en 2016 et en 2018 ainsi que les Avis juridiques des Nations Unies en 2002 et de l'Union Africaine en 2015".

"C'est cette complicité odieuse et contraire à la légalité internationale qui est derrière les tentatives durant deux ans, visant à modifier la nature juridique de la question sahraouie en tant que question de décolonisation qui ne peut être résolue qu'à travers l'exercice par le Peuple sahraoui de son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance", ajoute le MAE sahraoui.

Aussi, l'"incapacité des Nations Unies due à l'obstruction au sein du Conseil de sécurité a empêché la MINURSO d'accomplir la mission pour laquelle elle avait été créée.

Vingt-neuf ans d'attente du référendum ont poussé le peuple sahraoui à perdre confiance dans les Nations Unies et dans sa Mission et à être unanime sur le fait qu'il faut imposer au Maroc le respect de l'accord conclu avec le Front Polisario ou de continuer sa lutte de libération par tous les moyens légitimes", conclut le ministère.

APS

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