Noureddine Athmani, Chef de Cabinet au Ministère de la Culture : le plan permanent de sauvegarde de la Casbah nécessite une mise à jour

La Casbah d’Alger fête, ce samedi 12 décembre, les 28 ans de son inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO.

A cette occasion, la Chaine 3 de la Radio Algérienne, a reçu dans l’émission l’Invité de la rédaction, Noureddine Athmani, chef de cabinet au ministère de la culture, qui indique que l’Etat a dégagé des moyens colossaux pour sa prise en charge.

La Casbah reste un chantier immense, dit-il, exigeant des expertises et surtout une main d’œuvre qualifiée.  « Beaucoup de choses  ont été faites jusqu'à maintenant », indique-il, en précisant que son département a du mal à trouver des architectes restaurateurs qualifiés.

D’autre part, l’invité avoue que le plan permanent de sauvegarde de la Casbah nécessite une mise à jour en fonction du travail mené sur le terrain par les entreprises et le bureau d’étude, principalement. « Il faut occuper les espaces libérés et reconstituer le quartier des artisans », ajoute t-il, afin de relancer le tourisme dans la citadelle.

Noureddine Athmani explique, ensuite, que l’Agence nationale des secteurs sauvegardés (ASS), créée par décret en janvier 2011, est nécessaire pour la mise en œuvre du plan grâce à une approche en partenariat entre le mouvement associatif et les pouvoirs publics.

Le drame de la Casbah c’est les indu-occupants

Evoquant les obstacles que son département rencontre sur le terrain, il admet que le drame de la Casbah c’est les indu-occupants, qui viennent d’ailleurs, et  squat des maisons en dégradation avancée et classées rouge. « C’est le problème réel de la casbah », ajoute t-il.

«Il y a eu des opérations de relogement mais le nombre d’habitants augmente puisqu’il avoisine actuellement les 70 000. Ils prennent de graves risques pour leurs vies et la vie de leurs familles», précise l’orateur.

Pour lui, le ministère de la culture ne peut pas régler ce problème, en précisant que c’est le rôle de plusieurs acteurs, notamment les collectivités locales en relation avec les services de sécurité. Il fut que l’en finisse avec ses pratiques, dit-il, et prendre des décisions courageuses.

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