Abdelaziz Mdjahed: le peuple marocain est un peuple frère et le Makhzen est un instrument aux mains de l’impérialisme

La normalisation officielle du Maroc avec l’entité sioniste continue de susciter des réactions et des dénonciations. Cette annonce ne fait que confirmer la soumission du Mekhzen, en tant que supplétif, aux puissances étrangères, a déclaré, ce dimanche, Abdelaziz Mdjahed directeur général de l’Institut national  des études stratégiques globales (INESG).  

S’exprimant dans l’émission l’Invité de la rédaction de la radio Chaine 3, M. Mdjahed a expliqué que l’entité sioniste et le Mekhzen, sont «deux éléments qui jouent à la même stratégie et exécutent le même programme qui date d’un siècle».

Selon l’analyste, ce plan qui s’est formé à travers les différents plans de l’impérialisme (Sykes-Picot, Balfour…) s’est matérialisé à la fin du siècle dernier par le projet du Grand-Moyen-Orient (GMO) des Bush, soutenus par leurs supplétifs. «C’est le même plan qui s’exécute», estime M. Mdjahed qui, pour étayer son propos, cite la déstabilisation de toute «cette région qui s’étend de l’Atlantic à l’Afghanistan».

«A partir du moment où y’a eu changement de régime et création de Républiques, on savait, développe-t-il, ce qui s’est passé en Afghanistan, en Irak, en Iran… et les pays qui ont résisté au projet sioniste, comme la Syrie, le Yémen, le Soudan, la Libye et l’Algérie, sont la cible de l’impérialisme occidental».

Tout en dénonçant le Mekhzen qui a toujours exécuté les plans des puissances étrangères dans la région et qui a toujours collaboré avec les services secrets de l’entité sioniste, l’Invité de la Chaine 3 appelle à faire la distinction entre «le peuple marocain, un peuple frère et le Makhzen qui est un instrument aux mains de l’impérialisme».

La cohésion intérieure pour résister aux menaces extérieures   

Plutôt rassuré par la capacité des peuples à faire face aux menaces des dominants, M. Mdjahed estime que «l’impérialisme ne fait que s’affaiblir». Il rappelle ses nombreuses défaites à travers l’histoire (Vietnam, Algérie…) et ses échecs présents en Irak, en Afghanistan, en Syrie et en Algérie avec l’exportation du terrorisme durant les années 90.

Le meilleur rempart contre cette menace est la construction d’un consensus national, recommande l’analyste. «Chaque Algériens doit apporter sa pierre à l’édifice» pour bâtir une cohésion intérieure contre la menace étrangère, dit-il tout en appelant les élites à faire passer l’intérêt de la patrie avant celui de leurs partis.  

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