Boualem Saidani ministre de l’enseignement supérieur : le système LMD est arrivé à sa limite

Les étudiants ont rejoint,  mardi matin, les établissements universitaires dans des conditions exceptionnelles marquées par la propagation du nouveau coronavirus, après " la reprise des cours à distance depuis deux semaines".

Invité, à cette occasion, de la rédaction de la Chaine 3 de a radio algérienne, le Directeur Général des enseignements de la formation supérieure, au ministre de l’enseignement supérieur, Boualem Saidani, estime  que  le LMD est arrivé a sa limite, en indiquant  que «c’est l’heure de l’évaluation et d’identification des disfonctionnements».

Pour le faire, il  précise que le ministère de l’enseignement supérieur  a élaboré un projet de décret qui va redéfinir  tout les concepts du LMD, qui selon lui,  n’était pas claire dans la tête de beaucoup de personnes, y comprises celles appartenant à la communauté universitaire.  

En outre l’interviewé dit que son département veut harmoniser les formations et les diplômes universitaires et surtout donner plus de visibilité à nos diplômes. On voudrait renforcer dit-il, également, la relation université-entreprise, qui demeure très fragile, voire parfois inexistante.

C’est donc un chantier extrêmement important, estime l'invité, en précisant que le décret est en très bonne voie puisqu’il est déjà soumis à l’appréciation du gouvernement. "J’espère qu’il apportera ses fruits".

Evoquant la loi d’orientation, qui date de 1999,  il explique qu’elle présente un certain nombre de disfonctionnements, notamment l’absence d’un outil de gouvernance et  la non-adoption des normes de qualité de formation au niveau de l’université.

Révisée en 2008 pour introduire le système LMD, cela n’a pas donnée de résultats, dit-il, en précisant qu’on devrait, plutôt, démarrer sur une vision pragmatique et une reforme de fond, malheureusement  on a continué à faire fonctionner deux systèmes en parallèle, le LMD et le Classique .  «Ce qui a donné lieu à une dilution de nos activités et un manque de visibilité par rapport à nos programmes d’enseignements », regrette-il.   

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