Après des décennies d’attente, l’entrée en exploitation des mégas gisements de fer de Gara Djebilet annoncée pour 2021

Après s’en être détournée, des décennies durant, pour des raisons attendant d’être révélées et difficultés financières obligent, le considérable patrimoine minier que recèle le sous-sol Algérien suscite, aujourd’hui, de grands espoirs, en raison de l’importante contribution qu’il devrait apporter à la relance économique du pays.

Parmi les projets phares de ce secteur, dont les travaux de mise en exploitation sont assez avancés, figurent les deux mégas gisements de fer de Gara Djebilet, situés dans la wilaya de Tindouf, recelant quelque 3,5 milliards de tonnes de réserve, d’une teneur de 56%, pouvant produire 12 millions de tonnes/an, dont une partie sera exportée et une autre utilisée par les aciéries nationales.  

Le ministre des Mines qui s’exprimait, mardi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, révèle que le partenaire étranger « d’un pays ami », chargé de l’exploitation de ces gisements, a été déjà retenu et qu’il s’agit, désormais, à lancer sa production, « le plus vite possible ».

M. Mohamed Arkab précise que ce dernier devrait générer plus de 3.000 emplois, dont un millier pour lancer sa première phase d’exploitation.

Parmi les autres projets miniers, ce dernier cite, par ailleurs, les importants gisements de phosphate situés dans les wilayas d’Annaba, de Souk-Ahras et de Tébessa, en phase de redimensionnement, aux fins d'optimiser leur rendement. Il précise que ces derniers recèlent quelque 2 milliards de tonnes de réserves et qu'ils vont « très prochainement », entrer en exploitation, après que le choix définitif sera fait parmi les 12 partenaires étrangers potentiels qui ont fait part de leur intérêt à les exploiter.

Pour prévenir la survenue de possibles conflits juridiques concernant la gestion de ces gisements, dont une partie de la production sera traitée localement, il signale que de solides équipes d’experts nationaux ont, d’ore et déjà, été retenues.

Parmi les 20.000 sites miniers répartis à travers le territoire, et dont une large partie abrite des produits non ferreux et des métaux rares, inexploités à ce jour, M. Mohamed Arkab cite la mine de plomb et de zinc d’Oued Amizour, dont il signale qu’elle fait, actuellement, l’objet de travaux pour hâter son entrée en production.

Le ministre ait, en outre, état de la présence d’une quarantaine de gisements de marbre et de granit « parmi les meilleures qualités dans le monde », mais peu ou pas exploités, dont l’Algérie importe, curieusement, environ 500.000 tonne, pour un montant estimé à 200.000 millions de dollars.

Le ministre fait état de la maturation d’autres projets à concrétiser, dans le courant de 2021, visant à mettre en exploitation des gisements de produits non ferreux, à l’exemple du carbonate de calcium, du manganèse, de la barite et de la bentonite.

Pour élargir davantage encore la base minérale du pays, l’intervenant annonce qu’a été lancée une vaste opération de recherche minière à travers l’ensemble du territoire, en s’aidant pour cela, de moyens géophysiques et de télédétection aéroportés.

Parmi les produits miniers ciblés et déjà recensés, l’invité fait notamment part de celles de l’or, du tantale, du silicium, du lithium, du cuivre, du soufre, des poli-métaux et autres pierres précieuses.    

 

 

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