Attar : l’Algérie est un pays attractif pour l’investissement dans les hydrocarbures

L’Algérie est un pays attractif pour l’investissement dans le domaine énergétique et sera encore favorisé par la nouvelle loi des hydrocarbures, a rassuré le ministre de l’Énergie, Abdelmadjid Attar.

Accueilli ce mardi dans l’invité de la Rédaction sur la chaine 3 de la Radio Algérienne, le ministre souligne que les avantages fiscaux introduits dans la nouvelle loi des hydrocarbures rendront le pays plus attractif. « La réduction de la fiscalité prévue dans la nouvelle loi, pour certains types de contrats participatifs, donnera à l’État une part de 56 à 80 % y compris Sonatrach », explique-t-il.

Attar est revenu sur les textes d’application en annonçant qu’ils seront promulgués au cours de cette année. Il a précisé que 32 textes parmi les 38 sont finalisés dont 30 sont au niveau du secrétariat du gouvernement.

Revenant sur les réserves en hydrocarbure estimées dans le sous-sol, le ministre de l’Énergie a assuré qu’« il y a encore des hydrocarbures à découvrir en Algérie », en annonçant que plusieurs grands investisseurs sont présents depuis 2020 afin d’évaluer les opportunités des gisements et dans le domaine minier.

Afin d’exploiter ces richesses du sous-sol, Attar a rappelé que Sonatrach avait prévu 40 milliards de dollars d’investissement dans son plan quinquennal. Pour trouver ces financements, l’invité de la Rédaction a précisé que « le partenaire en investissement prendra les coûts de la recherche à hauteur de 100 % et Sonatrach n’est pas obligée de participer dans le développement des gisements qui vont être découverts ».

L’intervenant a annoncé que l’Algérie est à la recherche des investisseurs dans le domaine de la pétrochimie également. « Si on veut concrétiser les projets de pétrochimie, il nous faut 16 à 18 milliards de dollars », a-t-il indiqué.

L’autre volet sur lequel Attar a été amené à s’exprimer concerne la production de l’électricité. « 68 % de cette énergie est destinée à la consommation domestique », regrette-t-il alors que la loi sur l’électricité de 2002 avait été promulguée « dans l’objectif de faire du marché de l’énergie destiné à la consommation, un marché compétitif et de création de la plus-value », affirme-t-il.

Pour le ministre, « l’Algérie a raté la transition énergétique si on voit la part de la production de l’énergie renouvelable», avant de souligner : « parmi les 23 400 mégawatts produits en 2020, la part du renouvelable ne dépassant pas les 354 mégawatts », explique-t-il.

Pour illustrer son propos, il cite l’exemple de l’usine de Batna de production des turbines à gaz pour une capacité de 1500 mégawatts. « Alors qu’en 2027 on n’aura pas besoin de cette puissance et on devrait la remplacer par l’énergie renouvelable », précise-t-il.

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