Sahara Occidental : situation lamentable prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim

Des centaines de militants sahraouis sont détenus dans les prisons marocaines, dans l’impure condition, dont 13 ont perdu la vie en trois an.

Certains prisonniers politiques sahraouis croupissent dans les prisons marocaines, après avoir écopé de peines lourdes et injustes allant de 20 ans de prison jusqu'à la perpétuité.

Ces peines ont été prononcées lors de procès sommaires organisés du 26 décembre 2016 au 17 juillet 2017, dans la ville de Salé, selon des témoignages d'organisations des droits de l'homme telles que Human Rights  watch et Amnesty international, suite à l'opposition des membres du groupe au démantèlement du camp de Gdeim Izik en novembre 2010.

 La bataille des estomacs vides 

Le prisonnier politique sahraoui du Groupe Gdeim Izik, Ahmed Salem Bourial, incarcéré à la prison marocaine  d'Ait Melloul 1 dans la ville d'Agadir, a entamé lundi une grève de la faim de 72 heures en solidarité avec son co-détenu Mohamed Lamin Abidin Haddi, qui lui aussi observe une grève de la faim depuis plus de 40 jours.

Mohamed Hasanna veut à travers sa grève de la faim qui prendra fin mercredi, "sensibiliser sur la dangereuse situation physique et  psychologique dans laquelle se trouve le prisonnier politique Mohamed Lamin 

Abidin Haddi, en raison des conséquences de sa grève de la faim qu'il a entamée le 13 janvier 2021 et qui se poursuit à ce jour", a indiqué la Ligue pour la protection des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines citant la famille de Salem Bourial, déplorant le fait que les autorités pénitentiaires marocaines continuent d'ignorer son état jugé inquiétant.

Mohamed Hasanna Ahmed Salem Bourial est incarcéré à la prison Ait Melloul 1, purgeant une peine injuste et arbitraire de 30 ans de prison, après un procès inéquitable dénoncé par plusieurs organisations internationales telles qu'Amnesty International et Human Rights Watch. Il été emprisonné pour sa participation au campement de Gdeim Izik.

L'ONU doit pousser le Maroc à respecter la légalité internationale  

La militante des droits de l'Homme Claude  Mangin, a interpellé les membres du Conseil de sécurité de l’ONU pourqu’ils poussent le Maroc à respecter la légalité internationale au Sahara occidental occupé, qualifiant d'"invraisemblable" la lenteur dans la désignation d’un nouvel envoyé personnel au Sahara occidental.

Pour que le Maroc daigne enfin respecter la légalité internationale au Sahara occidental, "la seule possibilité est de s’adresser aux différents gouvernements, à commencer par ceux des pays qui siègent de façon permanente au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU", a déclaré la militante et l’épouse du détenu politique sahraoui, Namma Asfari, dans un entretien à La Patrienews.

"Tous ces pays sont largement responsables de ce statu-quo qui, pour le moment, n’a fait que préserver les intérêts de l’occupation marocaine", a-t-elle noté, soulignant que "le peuple sahraoui continue de réclamer justice, avec le soutien des peuples de la planète entière".

"Les membres du conseil de sécurité refusent encore ostensiblement d’assumer leurs responsabilités. Le fait qu’ils n’aient pas encore désigné un Envoyé personnel du SG de l'ONU est pour moi tout simplement invraisemblable", a-t-elle jugé.

 

 

 

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