Secteur des assurances : régression de moins 5 % du chiffre d’affaire en 2020

Le secteur de l’assurance subit, de plein fouet,  les  retombées de la baisse de l'activité économique nationale, causée par crise sanitaire du Covid-19.

Invité, jeudi, de la rédaction de la Chaine 3 de la radio algérienne, Hamza Arbane, cadre dirigeant à la Société Nationale d'Assurance (SAA), affirme que le chiffre d’affaire enregistré, par les compagnies d’assurance,  en 2020 est de 125 milliards de dinars, soit une régression de moins 5 % par rapport par  rapport  aux  réalisations  de 2019.

Le chiffre d’affaires de la branche automobile, qui représente pratiquement 50 % du marché des assurances dommage,  est de 62 milliards de dinars, soit une régression de moins 9 %, dit-il, en précisant que seules les assurances incendie et risques divers (IRD) ont  échappé à la morosité. Il annonce une croissance de 1,8 %, «ce qui reste marginal», ajoute t-il.

La baisse affichée au niveau de la branche automobile, précise l’invité, est causée par le confinement imposé par les pouvoirs publics suite à la crise sanitaire du Covid-19, qui  frappe le  pays depuis maintenant plus d’une année, entraînant, de  ce  fait, la baisse d’activité de plusieurs secteurs.

Au début du confinement, explique t-il, nos clients ne renouvelaient pas leurs contrats d’assurance automatiquement. « Les véhiculent professionnels, notamment le transport de marchandises et de voyageurs, étaient pratiquement à l’arrêt. Certains ont préféré suspendre leur police d’assurance et d’autre n’ont meme pas renouvelé vu la réalité économique, puisque l’activité était pratiquement à l’arrêt », ajoute t-il.  

S’ajoute à cela, indique t-il,  l’impact négatif de la nouvelle taxe anti-pollution sur les véhicules touristes et engins roulants, qui a été instauré par la loi de finance de 2019. « Pratiquement tous nos clients ont préféré ne pas revoir le montant de la prime à la hausse en choisissant de payer la même prime, et ce,  en diminuant le montant de la garantie », explique t-il.

Présentant des arguments pour étayer ses dires, l’invité affirme qu’à titre d’exemple «au niveau de la SAA, la régression de 2, 6 milliard de dinars du chiffre d’affaire en automobile, c’était carrément a cause de cette nouvelle taxe qui a été payé».

Evoquant la récente note du ministre des finances de déduire  à 21 jours les délais d’indemnisation pour tout les sinistres déclarés, M. Arbane, estime que c’est faisable pour la plupart des cas. cependant, dit-il,  il y a des dossiers où  nous sommes obligé d’attendre jusqu’a la consolidation des blessures pour avoir le rapport d’expertise finale afin de procéder à l’indemnisation.  «Il y a aussi les cas des véhicules volés  où il faut attendre le certificat de recherche», conclut-il.