Alger: suivi mitigé de la grève du CNAPESTE

L'appel à la grève nationale lancé, lundi à Alger, par le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'Education (CNAPESTE) a connu un suivi mitigé dans les trois cycles de l'éducation, a-t-on constaté lors d'une tournée au niveau de nombre d'établissements éducatifs.

Le taux de suivi de la grève des établissements scolaires dans nombre de communes d'Alger, dont El Madania, Kouba, Douéra et Bab Ezzouar était "notable" dans les lycées et mitigé au sein des collèges et des écoles primaires.

Plusieurs enseignants des lycées Abdelhafid Boussouf (Kouba), la base vie (Bab Ezzouar) et Saad Dahleb (Kouba) ont suivi cette grève, tandis que les enseignants des lycées Mohamed Boudiaf (El Madania) et Mohamed Khoudja (Douéra) ont donné les cours à la veille du mois de ramadhan.

Les élèves de l'école primaire Mohamed Bouder (El Madania), des collèges Fatiha Aratni et Abbes Laghrour (El Madania), des frères Medouar et 1er novembre (Bab Ezzouar), de l'école primaire Mohamed Ben Aissa (Douéra), du collège Annane Said (les Sources), des écoles primaires Maqam el Djadid 1 et 2 et Mohamed Bekkai (les Sources), ont suivi leurs cours de manière normale car ne relevant pas du CNAPESTE.

Dans une déclaration à l'APS, le CNAPESTE a estimé, par la voix de son porte parole officiel Messaoud Boudiba, que la grève était "un succès".

Selon M. Boudiba, cette grève de deux jours (12 et 13 avril) intervient en faveur de la décision du Conseil national du CNAPESTE, tenu le 3 avril dernier à Alger, qualifiée de "mise en garde" après "2 ans de trêve en raison de la situation sanitaire et politique", dans l'espoir de prendre en charge les revendications socioprofessionnelles pour "améliorer le pouvoir d'achat de l'enseignant et accorder la priorité au dossier du logement au profit de cette catégorie, étant un moyen essentiel et nécessaire qui garantit la stabilité et un meilleur rendement des enseignants".

Le Syndicat a exprimé son attachement à ses principales revendications à savoir "les dossiers de retraite, des œuvres sociales, de médecine de travail, d'actualisation de la prime de zone ( calculée sur la base du salaire de base de 1989), la levée des obstacles face à l'action syndicale, le recrutement des diplômés des Ecoles supérieures des enseignants (ENS) et la révision des modalités de recrutement sur titre conformément au décret exécutif n 12-194 qui valorise l'expérience et l'ancienneté des enseignants contractuels".

Le Conseil a exigé également l'ouverture de postes budgétaires pour le recrutement et le plafonnement du volume des séances ainsi que l'ouverture de postes suffisants de promotions aux nouveaux grades (principal-formateur), l'application du décret présidentiel 14-266 du 28 septembre 2014 avec effet rétroactif, la régularisation de la situation des grades en voie de disparition ayant terminé leur formation en juin 2012 à travers leur promotion systématique au grade de professeur formateur et les professeurs d'enseignement technique des lycées et les enseignants assistants du primaire en ouvrant la promotion au grade de base et les grades nouvellement crées.

Le ministère de l'Education nationale avait invité le 7 avril courant le Cnapeste à une réunion. Le bureau national du Syndicat a estimé que "cette réunion n'était pas à la hauteur des aspirations de la base".

Cette rencontre s'inscrit dans la cadre de "la poursuite de la série des rencontres bilatérales programmées par le ministère avec les partenaires sociaux, en vue de soulever et aborder les préoccupations d'ordre éducatif et socio-professionnel", a indiqué un communiqué du ministère.

Le Secrétaire général (SG) du ministère, Boubaker Seddik Bouaza avait assuré que le ministère de l'Education nationale avait eu l'accord pour régler les arriérés de paiement des nouveaux enseignants et des bénéficiaires de promotions dans les grades.

Le SG du ministère a ajouté que "la priorité dans le recrutement sera accordée exclusivement cette année aux diplômés des écoles normales supérieures (ENS)", à travers l'adoption de plusieurs mécanismes dont le détachement.

 

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