Maroc: grève nationale des infirmiers les 25 et 26 mai prochains

Le mouvement des infirmiers et techniciens de santé au Maroc (MITSAM), a annoncé une deuxième grève nationale de 48h les 25 et 26 mai prochains accompagnée d'un sit-in de protestation aux niveaux régional et provincial pour dénoncer la situation du secteur de la santé public.

En effet, les infirmiers ont observé une première grève nationale de deux jours, les jeudi et vendredi derniers, à l'exception des services d'urgences et de réanimations ainsi que la commémoration du 1er mai, fête du travail, en portant des banderoles du mouvement.

"Nous avons toujours pris en considération les circonstances actuelles liées à la crise sanitaire et à la pandémie.

Mais aujourd'hui nous sommes obligés de mener ces deux grèves nationale pour protester contre une situation devenue insoutenable et intolérable", explique Fatima-Zahra Belline, coordinatrice de la cellule communication et presse du MITSAM.

Le mouvement a appelé les bureaux nationaux des syndicats de la santé à défendre réellement l'ensemble des revendications du corps soignant, au lieu d'assister à des dialogues qui réduisent leur dossier revendicatif de manière flagrante.

Selon Fatima-Zahra Belline, "alors que le corps soignant était au front pour faire face à la pandémie, la tutelle en a profité pour bafouer les droits légitimes de cette catégorie de personnel de santé en adoptant le projet de décret N 2.21.146 portant application de la loi N 43.13 relative à l'exercice des professions de rééducation sans aucune approche participative avec les concernés et alors que le MITSAM a depuis toujours appelé à la création de l'Ordre national des infirmiers et techniciens de santé", pour régir le secteur, surtout au niveau du privé.

Le MITSAM a accusé ainsi le ministère de la santé de ne pas avoir défendu les cadres de santé et de ne pas avoir apporté des acquis à la hauteur du contexte actuel et du sacrifice qu'ils ont dû faire.

Il souligne aussi "la régression observée du côté des syndicats qui n'ont pas su préserver les acquis et défendre les employés (...) en limitant leurs doléances au temps de travail légal".

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