Sahara occidental : le Maroc coupable de graves violations des droits de l'Homme

La communauté internationale doit s'intéresser au cas de la militante sahraouie Soltana Khaya, placée en résidence surveillée depuis novembre 2020 tout comme elle doit désigner le Maroc comme coupable de graves violations du droit international et des droits de l'Homme, soutient le journal colombien "EL Espectador".

L'auteur de l'article, la journaliste Beatriz Miranda, a attiré l'attention sur les atteintes aux droits de l'Homme commises par le Royaume du Maroc au Sahara occidental, citant notamment le cas de la militante Soltana Khaya et des membres de sa famille, victimes de "harcèlement, d'agressions et de torture".

Les forces d'occupation marocaines ont "lancé des substances dangereuses à l'intérieur de la maison (de Soltana Khaya), ont coupé l'alimentation en électricité, ont menacé de mort (la militante) et lui ont refusé l'assistance médicale", signale la journaliste.

L'article souligne que le Maroc n'a aucune intention de parvenir à une solution équitable au Sahara occidental, rappelant qu'une centaine de résolutions de l'ONU (Organisation des Nations unies) garantissant au peuple sahraoui son droit à l'autodétermination n'ont pas été respectées.

Entretemps, le Maroc exploite illégalement les ressources naturelles du Sahara occidental et inclut ce territoire dans ses accords commerciaux avec d'autres pays, poursuit le journal.

"En 1962, un important gisement de phosphate a été découvert au Sahara occidental (...) Depuis, le phosphate sahraoui est exporté vers plusieurs pays du monde", indique la journaliste qui se demande de quelle droit le royaume marocain dispose, aujourd'hui, du phosphate appartenant au peuple du Sahara occidental.

D'autre part, Beatriz Miranda a critiqué "l'action limitée" de l'ONU et le "silence complice" de la communauté internationale lorsque le Maroc avait rompu le cessez-le-feu, en novembre dernier, en ouvrant le feu sur des manifestants sahraouis pacifiques dans la région démilitarisée de Guerguerat, au Sahara occidental.

Le cessez-le-feu était en vigueur depuis 1990, date à partir de laquelle un processus de paix a été mis en place par l'ONU en vue de tenir un référendum pour l'autodétermination du peuple sahraoui.

(APS)

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