Journée de l'Afrique : Moussa Faki met en avant la culture pour édifier un consensus africain

Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a mis en avant, mardi, la culture et la pensée africaines comme patrimoine indispensable dans la recherche de "l’édification d’un consensus africain solide".

Dans une Déclaration publiée sur le site de l'UA à l'occasion de la journée africaine, M. Faki, a déclaré que " l'Afrique a longtemps occulté le rôle de la culture dans la promotion et la formation des Nations".

Le président de la Commission entend, au cours de son mandat, "corriger cette tendance" et compte s'intéresser, plus qu'il ne l’a fait par le passé, à la culture et à la pensée africaines.

"J'ai indiqué que je ferai appel aux universitaires et aux sociologues de tous les espaces culturels pour apporter leur contribution à l'édification d'un consensus africain solide et réalisable", a-t-il fait savoir.

Les Africains célèbrent mardi la naissance de l’Organisation de l'Unité africaine (OUA), en souvenir de ce jour historique du 25 Mai 1963 ou une vingtaine de Chefs d’Etat africains créaient, dans l'enthousiasme à Addis-Abeba, cette Organisation Continentale.

Celle-ci s’était fixée pour ambition l’indépendance totale de l’Afrique sur le plan politique et économique et la réalisation de son unité.

Cinquante-huit ans après, l’UA qui a pris le relais de l'OUA, poursuit cette ambition avec plus ou moins de réussite.

Elle le fait concrètement sur le terrain, mais elle le fait aussi sur la base des principes.

Ces principes sont ceux de la renaissance Africaine, de l'esprit du Panafricanisme, de l'identité culturelle et des valeurs partagées, chers aux pères fondateurs et définis dans l'Acte constitutif de l'UA, de l'Agenda 2063 de l'UA et d'autres instruments continentaux.

En effet, a écrit le président, "l’Union africaine a prescrit aux Etats africains de chercher dans leurs repères culturels et leurs valeurs ancestrales le soubassement de leur essor, tout en s’inscrivant dans l’évolution du monde.

Longtemps anesthésié par les effets de la colonisation, l’Africain doit puiser au plus profond de son patrimoine culturel et artistique les clés de son épanouissement".

"C'est ce message que voudrait véhiculer l’UA à travers le thème de l’année 2021 consacré aux Arts, culture et patrimoine comme leviers pour construire l’Afrique que nous voulons", a expliqué le chef de la commission.

Il a noté que le thème de l’année a été symboliquement combiné avec la Journée de l’Afrique pour procéder au lancement de l’entrée en vigueur de la Charte de la Renaissance Culturelle africaine adoptée depuis 2006 à Khartoum au Soudan.

L'un des objectifs de cette Charte est de renforcer le rôle de la culture dans la promotion de la paix et de la bonne gouvernance.

L'Union africaine est consciente du rôle que les arts, les expressions audiovisuelles et cinématographiques ainsi que d'autres industries créatives jouent dans le processus d'intégration africaine en tant que facteur de paix, de compréhension et de prévention des conflits ainsi que de croissance socio-économique.

L'Union africaine estime que l'unité de l'Afrique se fonde d'abord et avant tout sur son histoire.

L'histoire de l'Afrique, qui fait partie de notre identité culturelle, est un impératif pour le développement du Continent, a ajouté M. Faki. Il l'a considéré aussi comme "un vecteur de formation de la personnalité africaine et d’affirmation des peuples africains dans le monde.

L’Afrique ne peut s’imposer dans le multilatéralisme et les partenariats avec le reste du monde que par l’affirmation, sans complexe, ni ombrage de son être, de sa personnalité et de son identité sur une base de totale égalité avec les autres", a-t-il soutenu.

APS

 

 

 

 

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