Le pétrole cède du terrain pénalisé par le dollar et le variant Delta

Les prix du pétrole étaient en baisse vendredi, lestés par un dollar en forme et un regain d'inquiétude au sujet du variant Delta, venant assombrir le sentiment de victoire face au Covid-19.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 72,69 dollars à Londres, en baisse de 0,53% par rapport à la clôture de jeudi.

A New York, le baril de WTI pour le mois de juillet perdait dans le même temps 0,31%, à 71,82 dollars.

Le Brent et le WTI ont cependant touché des records en plusieurs années cette semaine, atteignant mercredi 74,96 dollars et 72,99 dollars, une première depuis respectivement avril 2019 et octobre 2018.

Mais depuis une hausse du dollar américain - de l'ordre de 1,5% en moins de 48 heures face aux principales monnaies, porté par une réunion de la Réserve fédérale (Fed) mardi et mercredi ouvrant la porte à une politique monétaire plus stricte - est venu couper l'or noir dans son élan.

L'appréciation du billet vert a pour effet de peser sur le prix des matières premières libellées en dollars.

Les investisseurs regardent également avec un œil inquiet la propagation du variant Delta au Royaume-Uni, facteur de risque pour la reprise de la demande s'il venait à frapper d'autres régions de forte consommation de brut.

Les autorités sanitaires britanniques ont enregistré jeudi 11.007 nouveaux cas de contamination au coronavirus en 24 heures, dépassant les 10.000 pour la première fois depuis fin février.

Les Iraniens choisissent vendredi sans grand enthousiasme un nouveau président lors d'une élection qui devrait être remportée par l'ultraconservateur Ebrahim Raïssi.

Les résultats définitifs du scrutin sont attendus samedi et un second tour, sauf majorité absolue obtenue par un des candidats, est prévu le 25 juin.

La priorité du prochain président devrait être le redressement de l'économie.

Sur ce point, les candidats s'accordent à dire que cela doit nécessairement passer par la levée des sanctions, objet de négociations à 

Vienne pour sauver l'accord sur le nucléaire en y réintégrant les Etats-Unis.

L'allègement des sanctions sur l'industrie pétrolière iranienne, soumise à embargo, déclencherait le retour sur le marché d'un volume important d'or noir et pourrait ainsi perturber l'équilibre mondial entre offre et demande et peser sur les prix.

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