Pegasus : 17 journalistes en France rejoignent la plainte de RSF

Dix-sept (17) journalistes, originaires de sept pays, se sont joints à la plainte déposée le 20 juillet par Reporters sans Frontières (RSF), à la suite des révélations concernant le logiciel espion israélien Pegasus, a annoncé l'ONG cité par le quotidien le Monde.

RSF avait porté plainte contre X auprès du procureur de Paris, notamment pour piratage (accès frauduleux à des systèmes automatisés de données), collecte frauduleuse de données personnelles et violation du secret des correspondances), visant l’entreprise israélienne NSO Group, qui commercialise le logiciel espion très sophistiqué.

Parmi les nouveaux journalistes s’ajoutant à la plainte se trouvent notamment Hicham Mansouri (marocain exilé en France), Swati Chaturvedi (Inde), et Marcela Turati (Mexique).

Une grande partie de ces dix-sept nouveaux signataires ont vu leur nom apparaître dans une liste de 50.000 numéros de téléphones sélectionnés comme cibles potentielles du logiciel Pegasus, qu’un consortium de 17 médias internationaux, coordonné par l’équipe de Forbidden Stories, avec l’appui des experts d’Amnesty International, a pu consulter.

Le parquet de Paris a ouvert, le 20 juillet, une enquête, à la suite des révélations de 17 médias internationaux sur ce logiciel espion utilisé de façon dévoyée et commercialisé par l’entreprise israélienne NSO Group.

Dans beaucoup de cas, une analyse technique des téléphones des victimes réalisée par le Security Lab d’Amnesty International a permis de déterminer qu’ils avaient bien été infectés par Pegasus, un logiciel espion doté de capacités de surveillance particulièrement intrusives et capable de s’installer sur un appareil sans que la victime ne puisse rien faire.

L’enquête menée par le consortium de 17 médias a révélé, à la fin du mois de juillet, que cet outil commercialisé à des clients étatiques par l’entreprise NSO Group est utilisé de façon dévoyée et a permis à des Etats, comme le Maroc de cibler des journalistes, des opposants politiques et des membres de la société civile.

En France, des plaintes ont notamment été déposées par Mediapart et Le Canard enchaîné, alors que l’enquête du consortium a révélé que les journalistes Edwy Plenel et Lénaïg Bredoux, de Mediapart, ainsi que l’ancienne enquêtrice du Canard enchaîné Dominique Simonnot, avaient été espionnés par le client marocain de Pegasus, comme l’ont confirmé des analyses techniques de leurs téléphones.

Selon les informations du Monde, les premières analyses techniques menées dans le cadre de cette enquête judiciaire ont d’ores et déjà permis de confirmer la présence dans les téléphones de plusieurs journalistes de traces du logiciel Pegasus.

APS

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