Said Ayachi : « le Maroc payera d’une façon ou d’une autre ses agitations diplomatiques maladroites »

Diplomatie, Pegasus, le tweet du Président Biden, l’affaire Brahim Ghali et l’appui de la proposition d’introduire l’entité sioniste en qualité de membre observateur à l’Union Africaine (UA) sont autant de chauds dossiers qui semblent avoir brûlé des cartes marocaines notamment sur le dossier du Sahara Occidental et celui de l’espionnage.

Said Ayachi est revenu, sur les ondes de la Radio Algérienne, pour faire des éclairages sur les zones d’ombre d’un large revers diplomatique subi, sur des mois, par la monarchie marocaine sur nombre de questions de l’heure et principalement le chapitre d’espionnage via Pegasus contre ses voisins et ses amis dont la France, l’Allemagne, l’Angleterre  et l’Algérie.

L'invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne indique de prime abord que le tweet du Président américain Biden « est un indice supplémentaire sur la position de la Maison blanche à propos de la légitimité d’autorité de la RSAD sur les territoires du Sahara Occidental »

Ce tweet appuyé, pour rappel, par la carte mondiale montrant sans équivoque les frontières sahraouies séparées du royaume chérifien. « Il désavoue (Joe Biden, ndlr), on ne peut plus clair, la prétendue souveraineté du Maroc sur les territoires sahraouis occupés », souligne Ayachi Said.

L’orateur ne manquera pas de relever « l’embarras du palais royal qui s’agite tous azimuts pour minimiser les dégâts de cet écart d’espionnage qui ciblait, outre l’Algérie, ses alliés classiques » et la fin de l’illusion offerte par Trump offerte au Maroc avant son départ du bureau ovale à Washington.

« Le Maroc payera d’une façon ou d’une autre cette affaire Pegasus à savoir des il y aura frémissements dans les relations bilatérales qui subissent déjà les foudres de cet épisode», explique M. Ayachi.

A commencer par l’Allemagne et l’Espagne qui désavouèrent de façon juste et magistrale le makhzen par deux fois.

Pour l’Allemagne, dit-il, les points sont fermement mis sur les « i » d’une position souveraine qui « soutient le droit du peuple sahraoui à son autodétermination ». Une position qui a portée publiquement et de vive voix de la Chancellerie allemande, un géant de l’Europe,  pour signifier un énième échec de la diplomatie du roi Mohamed 6.

L’autre chapeau du grand revers médiatique et diplomatique, est posé par l’Espagne où la justice du royaume ibbérique a signifié, de façon irrévocable « une fin de non recevoir » dans l’affaire du président sahraoui parti séjourner dans un hôpital madrilène. Un séjour contesté par le palais royal marocain qui n’a trouvé mieux que de lancer un mandat d’arrêt international contre Brahim Ghali rejeté par la justice espagnole et relaxé ultérieurement.

 

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