Frater-Razes Algérie : 15 millions de doses d'anticoagulants fabriquées d'ici la fin de l'année

Les laboratoires pharmaceutiques Frater-Razes vont fabriquer en Algérie, d'ici la fin de l'année en cours, 15 millions de seringues d'anticoagulants utilisés notamment dans le protocole thérapeutique contre la Covid-19, a indiqué jeudi à Alger le secrétaire général de ce laboratoire algérien, Abderrahmane Boudiba.

Dans une déclaration à l'APS, M. Boudiba a fait savoir que le laboratoire pharmaceutique a également produit durant le premier semestre 2021 un total de 10 millions de doses, ce qui devra porter la production sur l'ensemble de l'année à 25 millions de doses.

"La demande d'anticoagulants hors pandémie de Covid-19 est de 8 millions de seringues/an", a-t-il ajouté précisant que la production actuelle "couvre toute la demande du marché national" à travers l'approvisionnement de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) et les officines privées via les grossistes.

S'agissant du médicament produit par Frater-Razes, le Varenox, un biosimilaire de l'Enoxaparine (Lovenox) injectable, M. Boudiba assure que la livraison s'effectue "de manière quotidienne" auprès de la PCH et des grossistes.

Concernant les craintes des patients quant à la disponibilité des anticoagulants, le représentant de Frater-Razes s'est montré rassurant, en saisissant l'occasion pour appeler les prescripteurs à "favoriser la production nationale" par rapport aux anticoagulants importés.

Pour sa part, la responsable de la communication au ministère de l'Industrie pharmaceutique, Nesrine Charikhi, a fait savoir que "le princeps Lovenox est limité alors que le (générique) Varenox produit en Algérie est largement disponible".

"Certains prescripteurs induisent les patients en erreur alors qu'il s'agit du même principe actif, à savoir l'Enoxaparine", a-t-elle noté, ajoutant que dans le cadre du protocole thérapeutique adopté par le ministère de la Santé, un autre anticoagulant a été inscrit, l'Innohep (Tinzaparine), également "disponible" à travers les différentes structures de santé.

Pour rappel, la chaîne de production du Varenox a été inaugurée en septembre 2020, avec une capacité de production pouvant atteindre 75.000 unités/jour. Un projet qui permettra de "renoncer à l'importation de ce médicament qui coûte plus de 60 millions de dollars/an", selon le ministère de l'Industrie pharmaceutique. 

Depuis fin décembre dernier, les anticoagulants, notamment le Lovenox, connaissent des ruptures au niveau des officines, selon des constats sur le terrain, ce qui a amené les citoyens à se les procurer via les réseaux sociaux, notamment les patients qui se sont vus prescrire ces médicaments au titre du traitement contre le Covid-19 qui entraîne un dysfonctionnement de la coagulation.

APS

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