Hassan Kacimi : « Un grand pays comme l’Algérie ne peut pas être géré à partir d’Alger »

L’Invité de la rédaction reprend du service. Et pour son premier numéro de la nouvelle saison, l’émission de la chaine 3 de la Radio Algérienne, a reçu, ce matin, Hassan Kacimi, expert des questions géopolitique, sécuritaire et de l’immigration, qui a mis l’accent sur l’importance de donner des prérogatives aux collectivités locales.

« Un grand pays comme l’Algérie, qui a 2 millions 380 milles km2, ne peut absolument pas être géré à partir d’Alger. On ne peut pas administrer des territoires comme Tamanrasset, Adrar et Illizi à partir d’Alger. Les secteurs doivent absolument décentraliser les prérogatives les plus importantes au niveau de chaque wilaya », a souligné M. Kacimi.

Relevant « une volonté très dangereuse, constatée depuis des décennies, de centralisation de la gestion des affaires de l’état », ce dernier plaidé pour « le renforcement des institutions au niveau local, citant les walis, les exécutifs communaux, les walis délégués et les chefs de daïra, pour pouvoir mieux administrer le territoire ».

A ceux qui pourraient nourrir des craintes à l’endroit de cette perspective de décentralisation, M. Kacimi rassure en affirmant que « nous avons un gouvernement central qui garantie l’unité de la nation ».

La position du FFS saluée

Par ailleurs, L’Invité de la rédaction de la chaine 3 a tenu à saluer la décision du FFS de participer aux prochaines élections locales, la qualifiant de « courageuse, qui va permettre de faire barrage à une tentative d’isolement de la Kabylie ».

« Il y a un plan dans les coulisses, un plan subversif, qui consiste à vouloir isoler totalement la Kabylie en refusant de participer et en boycottant les élections locales. Ce plan a été heureusement déjoué par des patriotes et des militants qui ont été courageux et qui ont mis les intérêts de la nation avant tout », s’est réjoui M. Kacimi.

D’un autre côté, il a conseillé d’éviter « les conflits et les divisions, en période de risques et de crise, en essayant par tous les moyens de mobiliser et de rassembler pour défendre les intérêts de la nation ».

« Les partis sont agréés naturellement pour participer aux élections et à toutes les élections, mais quant on essaye de déplacer les joutes politiques sur un terrain extra légal, on glisse de manière dangereuse vers la subversion », a conclu L’Invité de la rédaction de la chaine 3.

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