Palestine : Trump bloque le transfert de l’ambassade US à El Qods occupée

Comme ses prédécesseurs, le président des Etats-Unis, Donald Trump, a signé, ce jeudi, l’exemption empêchant le déplacement de l’ambassade américaine à El Qods occupée. Cette ratification qui est intervenue quelques heures seulement avant l’expiration du délai fixé pour ce soir, a suscité des inquiétudes d’autant que Trump s’est engagé durant sa campagne électorale à déplacer  le siège de l’ambassade.  

Quelles sont les motivations de cette décision et quel sera son impact sur la politique extérieure des Etats-Unis et sur le processus de «paix au moyen orient» ?

Sur les ondes de la radio chaine 3, l’ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique et spécialiste du Moyen Orient Alain Gresh, qui reste prudent « vu l’imprévisibilité de Trump », explique cette décision par la « volonté américaine de construire un front commun avec les pays arabes et Israël contre l’Iran ».   

Pour étayer ses propos, M. Gresh évoque la récente visite du président américain en Arabie saoudite au cours de laquelle il avait appelé à la constitution d’un front pour « isoler » l’Iran.  

Cette loi, faut-il le rappeler, adoptée par le Congrès américain en 1995 prévoit que le département d’Etat ouvre une ambassade américaine à El Qods mais stipule que le président peut reporter l’ouverture de six mois pour des raisons sécuritaires.

La Maison Blanche a déclaré, dans un communiqué, que la signature de l’exemption ne doit pas être interprétée comme « une étape visant à retirer le fort soutien du président à Israël ». « Le président Trump a pris cette décision pour augmenter les chances de négocier avec succès un accord entre Israël et les Palestiniens, remplissant sa solennelle obligation de défendre les intérêts de sécurité nationale de l'Amérique », a ajouté la Maison Blanche. 

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