L'UE rejette le projet américain de revoir l'accord sur le nucléaire iranien

L'Union européenne  a rejeté mercredi le projet américain de revoir l'accord sur le nucléaire iranien conclu en  2015, soutenant que l'accord actuel « fonctionne » et « doit être préservé ». « Un accord existe déjà. Cet accord fonctionne et il doit être préservé », a déclaré la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini à son arrivée à la conférence de donateurs pour la Syrie.

La haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité a estimé, à ce titre, que la pleine mise en œuvre de cet accord est « essentielle » pour la sécurité de l'Europe et de la région, soulignant que « les Européens s'en tiennent à cela ». a repris dans son article  le correspondant permanent de la Radio Algérienne  à Bruxelles Habib Bensafi.

L'UE a affirmé, à plusieurs reprises, son attachement à l'accord international sur le nucléaire iranien signé en 2015, appelant toutes les parties à « respecter leurs engagements ».

Lors du Conseil affaires étrangères de l'UE tenu le 16 avril dernier à Luxembourg, la première responsable de la diplomatie européenne avait écarté la possibilité de renégocier l'accord ou la mise en œuvre des engagements pris par l'UE dans le cadre de cet accord.

L’accord de long terme conclu le 14 juillet 2015 sur le dossier nucléaire iranien permet un encadrement des activités nucléaires iraniennes en contrepartie d’une levée progressive du régime de sanctions qui visent l’Iran.

Soutenu par l'UE et par le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, l'Iran défend les termes de l'accord et refuse toute renégociation du texte signé.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), chargée de vérifier le respect des engagements iraniens, a sans cesse validé leur attitude depuis la conclusion de l’accord en juillet 2015.

Mardi, le président américain Donald Trump et son homologue français, Emmanuel Macron ont exprimé leur volonté d’aboutir à un nouvel accord révisé.

Une possibilité vite rejetée par Téhéran. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a même menacé de reprendre l’enrichissement de l’uranium en cas de sortie des Américains de l’accord.

 

 

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