Ghaza : les refuges de l'ONU toujours ciblés par l'armée israélienne, Ban Ki-Moon lève le ton

Un enfant palestinien qui s'accroche à la vie... (Ph.DR)

Au 29ème jour de l'agression israélienne, ce lundi, rien ne semble arrêter les massacres que l'armée israélienne continue à perpétrer impunément contre la population civile palestinienne dans la bande de Ghaza.

Selon le correspondant de la chaine Une de la Radio algérienne à Ghaza, au moins treize (13) autres Palestiniens ont péri ce matin à l'aube sous les raids de l'armée israélienne sur le Nord de la bande de Ghaza, portant ainsi le bilan des morts à plus de 1819, et plus de 9 500 blessés depuis le début de cette agression incessante le 8 juillet dernier.  

Selon la même source, six personnes sont décédées, dont deux frères, ce matin à l'aube suite à des bombardements de l'armée israélienne opérés en deux temps et ciblant des citoyens dans le périmètre d'Al Barka dans la localité d'Al-Zerqa dans le nord de Ghaza. 

Ban Ki-Moon : "cette folie doit cesser"

Après un trop long silence, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a qualifié hier, dimanche, le bombardement qui a touché une école de  l'ONU à Rafah et tué au moins dix Palestiniens de "nouvelle violation flagrante du droit humanitaire international". 

"C'est un scandale du point de vue moral et un acte criminel", a-t-il affirmé. "Cette folie doit cesser", a encore martelé le secrétaire général dans un communiqué de son porte-parole, en appelant Israël et le Hamas à un cessez-le feu et à négocier un accord de paix au Caire. 

Ban a souligné que l'armée israélienne a été "à de  nombreuses reprises informée de la localisation" des refuges de l'ONU, dont trois ont été touchés récemment par des bombardements meurtriers.

Ces refuges "doivent être des zones sécurisées et non des zones de  combats", a-t-il souligné.

Se déclarant "très affecté par l'escalade terrible de la violence et la mort de centaines de civils palestiniens" depuis la rupture de la  dernière trêve humanitaire,  Ban Ki-Moon a appelé une nouvelle fois à "restaurer le cessez-le-feu et à reprendre les négociations" au Caire "pour traiter les  problèmes de fond" à l'origine du conflit, a aussi affirmé que cette attaque contre des civils, comme les autres, devait faire l'objet d'une "enquête rapide".

De son côté Pierre Krahenbühl, le chef de l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA), s'est dit choqué et incrédule après ce nouveau bombardement d'une école de l'ONU à Ghaza. 

"Ce nouvel incident provoque un choc et nous laisse incrédules: comment cela a-t-il pu se produire de nouveau ?", s'est-il interrogé sur la chaîne CBS, précisant que l'obus était tombé juste devant la porte d'entrée principale de l'école à Rafah, faisant plusieurs victimes à l'intérieur et en dehors du  bâtiment.

C'est le troisième bombardement en dix jours contre une école de l'ONU.

Une trentaine de Palestiniens ont déjà été tués dans des frappes sur des écoles à Beit Hanoun le 24 juillet et à Jabaliya le 31 juillet.