Le DG de l’OAIC : l’Algérie a les capacités de réduire ses importations céréalières, «c’est un pari à notre portée»

L’Algérie a-t-elle vocation à rester dépendante des marchés extérieurs pour son approvisionnement en céréales ? Pour le DG de l’Office Algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), Mohamed Belabdi, cette tendance peut être renversée d’autant, affirme-t-il, « que le pari pour ce qui concerne le blé dur et l’orge, est à notre portée ».

Pour Mohamed Belabdi, Invité, mardi matin, de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le respect des itinéraires techniques, l’utilisation par les agriculteurs de semences performantes et l’introduction des irrigations d’appoint sur une superficie projetées de 600.000 hectares figurent parmi les atouts pouvant permettre à la filière céréalière de rebondir.

Si ces itinéraires sont respectés, il est possible, ajoute-t-il de parvenir, rapidement et dans une première étape, à une production moyenne de 30 quintaux à l’hectare « permettant d’engranger environ 90 millions de quintaux de céréales » par saison.

Le DG de l’OAIC estime, par ailleurs, que le niveau de la superficie céréalière, en Algérie, constitué de quelque 3,2 millions d’hectares représentent un « point fort » par rapport aux besoins du pays. « Ce qu’il faut, dit-il c’est de faire en sorte d’améliorer ce patrimoine ».

Quand on lui rappelle que les importations céréalières, constituées notamment de blé dur et d’orge, ont couté, en 2014, quelque 3,5 milliards de dollars au pays, le DG de l’OAIC explique qu’il s’agit là des conséquences de la situation de sécheresse observée durant le mois d’avril.

Il tient cependant à préciser que les quantités de produits céréaliers importées ne sont pas toutes consommées, certaines étant utilisées pour constituer des stocks stratégiques « afin de mettre le pays à l’abri des fluctuations du marché mondial ».

Relevant que l’Algérie a cessé d’importer des semences, depuis 1996, il explique que celle-ci a, cependant, besoins d’en ramener de l’extérieur « pour améliorer le patrimoine génétique de ces dernières et augmenter ainsi leur rendement ».

Dans cette perspective, il annonce que l’office vient a signé, récemment, un  protocole d’accord avec un groupe Français spécialisé dans la production de semences céréalières pour la création, en Algérie, d’une société mixte chargée de ces activités.  

Amené, à un moment, à s’exprimer sur le gaspillage du pain par les ménages (quelque 7 millions de baguettes/jour sont jetés quotidiennement dans les poubelles), M. Belabdi observe que cette situation n’incombe pas au seul consommateur. Pour lui, il est primordial d’appliquer et de faire respecter un cahier des charges permettant aux boulangers de produire un pain de qualité, qui se conserve et non celui qui devient immangeable le jour d’après.    

 

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