Un enfant de huit ans a été entendu, hier, par la police à Nice (sud-est) pour avoir proféré dans l'enceinte de son école des propos radicaux de solidarité envers les auteurs des attentats en France, a indiqué une source policière.
L'enfant aurait refusé d'observer une minute de silence et de participer à une ronde de solidarité dans son école, au lendemain de l'attaque d'un hebdomadaire satyrique.
Le professeur qui l’a dénoncé a rapporté que l’enfant avait tenu des propos de « solidarité » avec les auteurs de cette action, a précisé le commissaire Gauthier précisant qu’il ne s’agissait nullement d’une plainte.
L'enfant a été entendu pendant 30 minutes, avant l'audition de son père, tenu pour civilement responsable des propos de son fils. « Visiblement, il ne comprend pas ce qu'il a dit. On ne sait pas où il est allé chercher ses propos », selon le commissaire.
Le Collectif contre l'islamophobie en France a dénoncé la façon dont l'affaire a été menée. « Le père et son fils sont profondément choqués d'un tel traitement qui illustre l'hystérie collective dans laquelle la France est plongée depuis début janvier », a-t-il commenté dans un communiqué.