Présidentielle au Burundi : ouverture des bureaux de vote

Les bureaux de vote ont officiellement ouvert, mardi matin, pour l'élection présidentielle au Burundi où le président Pierre Nkurunziza est assuré de remporter un troisième mandat controversé, jugé contraire à la Constitution.

Quelque 3,8 millions de Burundais ont été appelés aux urnes pour une élection boycottée par l'opposition et sous tension, des explosions et des tirs ayant retenti, lundi soir, dans plusieurs quartiers de Bujumbura.

Selon des témoins, des inconnus ont ouvert le feu sur des policiers dans le quartier de Ngagara, au nord du centre-ville, où au moins deux explosions ont également été entendues. Au moins deux autres explosions et des tirs ont également retenti dans un autre quartier, celui de Nyakabiga, au nord-est du centre-ville et à Kanyosha, dans le sud de la capitale, selon des habitants.

Trois des huit candidats se sont retirés dans la semaine de la course présidentielle, dénonçant une « mascarade ». Quant au principal opposant, Agathon Rwasa, tout en maintenant sa participation au scrutin,  conteste d'ores et déjà sa légitimité.

Les autorités Burundaises ont refusé de reporter l'élection au-delà du 21 juillet, malgré les appels de la communauté internationale, de l'Union Africaine et des pays de la région, qui estiment que le climat actuel ne permet pas un scrutin crédible.

L'annonce, fin avril, de la candidature de M. Nkurunziza, élu en 2005 et 2010, à un nouveau mandat, en violation de la Constitution et de l'Accord d'Arusha, a déclenché un mouvement de contestation émaillé de violences provoquant la mort d’au moins 80 personnes. 

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