L’armée française a recours en Libye, dans sa lutte contre le groupe terroriste autoproclamé "Etat islamique" (Daech/EI) aux forces spéciales et aux actions "discrètes, voire secrètes", révélé mercredi le Monde citant un "haut responsable de la défense française".
"Des frappes ponctuelles très ciblées, préparées par des actions discrètes, voire secrètes en Libye, telle est la ligne de conduite de la France face à l’organisation +Etat islamique+ (Daech)", écrit le journal.
Selon sa source, "la dernière chose à faire serait d’intervenir en Libye. Il faut éviter tout engagement militaire ouvert, il faut agir discrètement", pour frapper l’encadrement du groupe terroriste, dans l’idée de freiner sa montée en puissance, ajoute le Monde, qui précise que cette action est menée de concert par Washington, Londres et Paris, rappelant le dernier raid américain du 19 février.
A en croire le journal, la ligne fixée par le président François Hollande repose sur des actions militaires non officielles qui s’appuient sur des forces spéciales qui ont été repérées, par des blogueurs, dans l’est de la Libye depuis la mi-février.
Indiquant que ces informations ont été recoupées avec plusieurs sources, le Monde a indiqué ces opérations "clandestines", sont menées par le service action de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).
D’autres opérations "sont aussi assurées par des militaires mais restent invisibles". Pour le quotidien français, les principaux acteurs occidentaux qui pourraient constituer une force d’intervention en Libye contre le groupe terroriste, que les autorités libyennes refusent, "n’ont que très peu d’appétit après l’aventure de 2011 qui a conduit à la mort de l’ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et semé le chaos dans la région, surtout en l’absence d’un mandat de l’ONU".
En exerçant une pression nouvelle sur Daech, l’on risque, avertit le Monde, de déplacer le problème vers la fragile Tunisie ou de rapprocher encore la menace du sud de l’Europe, révélant que la marine française, selon l’état-major, se prépare "sur des scénarios durs en mer".
