Présidence de la FIFA : programme des cinq candidats

L’élection présidentielle de la Fédération internationale de football (FIFA) aura lieu ce vendredi à Zurich (Suisse). Pour ce rendez-vous tant attendu par la planète football, et pas que, cinq candidats briguent la succession de l’ancien président, Joseph Sepp Blatter, démissionnaire.

Les cinq candidats sont : Gianni Infantino (Italo-Suisse), le Sheikh Salman (Bahreïni), Jérôme Champagne (Français), le Prince Ali (Jordanien), et "Tokyo" Sexwalle (Sud-africain).

Voici le programme de chacun :

Gianni Infantino :

- la réforme des structures avec un Conseil de la FIFA élargi qui remplacerait l'actuel Comité Exécutif, une séparation claire entre la gestion journalière du football et les activités économiques de la FIFA et des procédures strictes de contrôle des différentes procédures internes de la FIFA, en ce compris financières.

- une limitation des mandats du Président et du Conseil (?).

- le respect du principe une fédération nationale = une voix.

- une priorisation des objectifs de la FIFA à laquelle même les plus petites fédérations pourraient prendre part.

- l'invitation des joueurs à se faire entendre, y compris à propos de l'utilisation des nouvelles technologies dans le foot et l'ouverture des Coupes du Monde à 40 pays.

Sheikh Salman :

- restructurer la FIFA en faisant à terme de son Président un dirigeant non-exécutif (pour l'écarter de la gestion courante des affaires), séparer les affaires liées au football des activités économiques générées par sa pratique, amender la composition et le fonctionnement des commissions internes et assurer une meilleure représentativité des femmes au sein de la FIFA comme au sein de ses fédérations membres.

- développer la pratique du football dans les pays les moins riches, développer le football féminin, renforcer les efforts au profit de l'arbitrage et renforcer les programmes de construction et rénovation des stades dans chaque fédération, avec un accent mis sur la sécurité.

- revoir le nombre de pays participant à la Coupe du Monde, globalement et continent par continent.

- mieux maitriser les dépenses de la FIFA et redistribuer ses revenus de manière plus équitable.

- consulter gouvernements, fédérations et spécialistes sur les meilleurs moyens de combattre la corruption dans le foot avec pour projet final la création d'une agence globale de lutte contre la corruption dans le sport.

Jérôme Champagne :

- une ouverture de la FIFA à plus de pays d'Océanie et au Kosovo ainsi qu'une formalisation de ses relations avec les Confédérations.

- un reformatage du Comité Exécutif de la FIFA au sein duquel il inviterait des femmes, des joueurs et plus de représentants des Confédérations (à l'exception de l'UEFA qu'il estime déjà surreprésentée).

- un doublement de l'aide annuelle (de 250.000 à 500.000) pour les 100 fédérations nationales ayant les plus petits revenus et plus généralement une distribution plus équitable des revenus de la FIFA notamment en faveur des Caraïbes et de l'Océanie qui pourrait être adossée à une économie de 5% de ses coûts sur 4 ans.

- plus de transparence avec la publication du salaire du Président et la délégation de la gestion des contrats commerciaux au staff de la FIFA plutôt qu'à son Président ou au Comité Exécutif.

- une re-priorisation des équipes nationales et la négociation d'un accord collectif entre les joueurs et les clubs, via leurs clubs et/ou leurs ligues nationales.

Le Prince Ali :

- renforcer la transparence de la FIFA en publiant le fameux rapport Garcia et les PVs des réunions internes.

- contrôler la gouvernance en limitant l'exercice du président et des membres du Comité Exécutif à 2 mandats de 4 ans, en coupant le lien hiérarchique entre le Président et le staff de la FIFA et en créant un Conseil de surveillance dont il aimerait confier la présidence à Kofi Annan, l'ex-Secrétaire général de l'ONU.

- aider les petites fédérations en augmentant notamment l'assistance financière due à chaque fédération de 250.000 à 1.000.000 de dollars.

- développer le football féminin.

- introduire une vraie rotation entre continents pour accueillir la Coupe du Monde et introduire le respect des droits de l'Homme comme l'un des critères de sélection des pays candidats (bien qu'il ne remette pas en question les Coupes du Monde 2018 et 2022 déjà attribuées et devant se tenir respectivement en Russie et au Qatar).

Tokyo Sexwale :

- soutenir les réformes proposées par le Comité de Réforme de la FIFA (bien que ses propositions de réforme ne soient pas encore complètement connues) et mettre en place un Conseil des sages que le Comité Exécutif de la FIFA pourrait réunir une fois par an.

- renforcer le soutien financier aux plus petites fédérations et plus particulièrement celles des Caraïbes et de l'Océanie. 

- s'assurer que la Coupe du Monde puisse être organisée sur tous les continents et accroître le nombre des pays y participant.

- soutenir le football féminin.

- créer une task force sur la lutte contre le racisme, combattre le trafic des enfants footballeurs et établir un forum des sponsors pour leur permettre d'exprimer leurs voix.

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