Le pétrole autour de 36 dollars à Londres

Les prix du pétrole ont progressé vendredi en cours d'échanges européens, portés par un nouveau regain d'espoir sur une possible amélioration de la situation fondamentale sur le marché, actuellement inondé d'offre par rapport à une faible demande.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a grimpé de 68 cents à 35,97 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.

Le prix du Brent est monté vendredi en fin de matinée à 36,17 dollars, au plus haut depuis le 1er février.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance a pris 62 cents à 33,69 dollars. Le prix du WTI est monté à 33,90 dollars, son niveau le plus élevé depuis le 1er février.

"La forte hausse des cours a été déclenchée par l'annonce par le ministre vénézuélien du Pétrole d'une nouvelle réunion à la mi-mars entre son pays, l'Arabie saoudite, la Russie et le Qatar", ont commenté des analystes.

En début de semaine dernière, ces quatre pays s'étaient réunis à Doha et avaient convenu de geler leur production à son niveau de janvier, ce qui avait déjà donné une impulsion haussière.

Mais "jusqu'à présent, aucun autre pays ne s'est engagé à respecter cet accord", ont-ils noté.

L'Iran a, quant à elle, rejeté toute participation, "va même accroître sa production dans les mois à venir, et l'Irak a probablement la même position", a-t-on ajouté.

"Ce qui va effectivement être débattu lors de cette réunion est ainsi peu clair, mais ce n'est probablement pas une diminution de la production de l'Arabie saoudite qui a écarté une telle option il y a quelques jours", ont fait remarqué d'autres analystes.

Cependant, certains signes encourageants en provenance des Etats-Unis, membre avec l'Arabie saoudite et la Russie du trio de tête des plus gros producteurs mondiaux d'or noir, aidaient également la reprise des cours, ont-ils souligné.

Selon ces analystes, "il y a, en effet, de plus en plus de signes que la production des Etats-Unis va baisser considérablement", notamment car certains producteurs de pétrole de schiste ont l'intention de fermer des unités de productions.

Dans ce contexte, les investisseurs seront attentifs vendredi à la publication hebdomadaire du nombre de puits de forage en activité aux Etats-Unis, qui "baisse de façon continue depuis neuf semaines", a-t-on rappelé.

APS  

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