Le directeur de la rédaction de Pétrole et Gaz Arabes, Francis Perrin : une remontée du prix du baril à 100 dollars est un horizon éloigné

Le directeur de la rédaction de la revue Pétrole et Gaz Arabes, Francis Perrin.

La faible dynamique de reprise des cours du pétrole sur le marché de l’énergie, frôlant ou dépassant, parfois, les 40 dollars le baril, résulte de l’accord de gel de la production conclu entre l’Arabie Saoudite et la Russie, estime le directeur de la rédaction de la revue Pétrole et Gaz Arabes, Francis Perrin.  

S’exprimant à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, celui-ci observe, prudent, que cet accord reste encore à être confirmé par la rencontre prévue, dans le courant du mois courant, entre les représentants de pays Opep et non-Opep, « sachant la méfiance existant entre les uns et les autres ».

M. Perrin considère, toutefois, qu’un tel accord, dans le cas ou il est confirmé, reste « insuffisant », une notable remontée des cours de brut ne pouvant avoir lieu que si les pays producteurs décident, ensemble, de réduire leur production, « ce qui, dit-il, n’est pas évident ».

Pour appuyer ses propos, il cite l’exemple de l’Arabie Saoudite qui accepte de geler et non de baisser son niveau de production, alors que l’Iran, soumis durant de nombreuses années à un embargo et pouvant sur le long terme produire plus de 6 millions de barils/jour, laisse deviner qu’il n’est favorable, ni à un gel, ni à une baisse de sa production pétrolière.

L’invité rappelle, par ailleurs, que la baisse des cours du brut, qui a eu des effets dévastateurs sur les pays qui n’avaient  pas pris soin de se constituer un « matelas » de réserves financières, affecte, tout autant, les grandes compagnies pétrolières et provoquant dans son sillage la mise en faillite de quelque 2.000 autres de moyenne et petite taille.

Selon lui, une remontée quelque peu intéressante des cours ne commencerait à se manifester que vers le second semestre de l’année 2017 ou en 2017, en raison du gel attendu de la production, mais aussi de la baisse des investissements dans le secteur pétrolier et d’une relance de la consommation.

Quand à rêver, dit-il, d’une remontée des cours pétroliers à un niveau de 100 dollars, cela ne pourrait être possible qu’à un « horizon éloigné ».

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