Le vice-président de la Confédération des industriels Algériens : la domiciliation bancaire a bloqué les activités de production et d’exportation

Abdelwahab Ziani, vice-président de la Confédération des industriels et producteurs Algériens.

C’est un invité visiblement agacé que de la chaine 3 de la Radio Algérienne a reçu ce mercredi pour, notamment, commenter l’institution, le 15 mars en cours, de la pré-domiciliation bancaire obligatoire  pour l’ensemble des opérateurs de commerce extérieur.

S'exprimant à l'émission L'Invité de la rédaction, le vice-président de la Confédération des industriels et producteurs Algériens (CIPA), M. Abdelawahab Ziani, affirme que cette décision a contribué à « bloquer » des secteurs industriels, « à l’import et à l’export, » les banques n'étant pas encore « outillées » pour effectuer cette domiciliation.

M. Ziani explique que les opérateurs économiques, « parce que non informés au préalable », ont été pris de court. « Les lois et autres mesures, estime-t-il, il faut qu’on en parle ensemble, qu’on en soit partie prenante, avant qu’elles ne soient appliquées ».

En raison de son application hâtive et obligatoire, les industriels important des intrants destinés «à produire aux fins de satisfaire le marché local », sont forcés de passer par cette domiciliation, alors que les organismes financiers ne sont pas prêts à les recevoir, explique-t-il.

Résultat, dit-il, « tout est bloqué, qu’il s’agisse de matières premières, des licences d’importation et jusqu’aux activités d’exportation », soumises, elles aussi, à la pré-domiciliation « qui créent un frein », entrainant d’un mois à un mois et demi de retard pour les approvisionnements de matières premières.

De l’adaptation des banques au nouveau contexte économique créé par la chute des cours du brut, M. Ziani dénonce leur lenteur, « alors que nous souhaitons qu’elles soient réactives et nous accompagnent » pour remettre en marche l’outil de production algérien.

Cet accompagnement, considère-t-il, devrait notamment se faire en matière d’investissement, à un moment, ajoute-t-il, où beaucoup d’industriels, libérés de la concurrence des importations, « envisagent de doubler, voire de tripler leurs, capacités de production ».

 

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