Guerre au Yémen : Après la famine, les populations décimées par le choléra

«Une épidémie de choléra décime les yéménites», alertent l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres associations humanitaires qui mettent en garde contre «une propagation rapide» dans ce pays livré au chaos d’une guerre qui dure depuis plus de deux ans.

Selon les chiffres de l’OSM, au moins 35 personnes sont mortes de choléra durant les dernières semaines et plus de 2000 cas suspects ont été recensés en 11 jours seulement. «Tous ces cas ont été recensés dans 9 provinces du Yémen entre le 27 avril et le 7 mai», a déclaré un responsable de l'OMS à Sanaa.

Pour sa part, l’association humanitaire Médecins sans frontières (MSF) affirme avoir traité plus de 800 cas depuis le 30 mars dernier.

L'an dernier, le Yémen avait déjà été touché par le choléra, la situation sanitaire s'étant nettement dégradée en raison de la guerre qui ravage ce pays pauvre de la Péninsule arabique.

L'OMS classe maintenant le Yémen comme l'une des plus grandes urgences humanitaires de la planète avec la Syrie, le Soudan du sud, le Nigeria et l'Irak.

Selon l'OMS, les combats ont fait plus de 7.700 morts et 42.500 blessés depuis mars 2015. Quelque 19 millions de personnes, soit 60% de la population, vivent en situation d'insécurité alimentaire, selon l'ONU.

Le choléra entraîne une diarrhée sévère et une déshydratation parfois mortelle. Il est provoqué par l'absorption d'eau ou de produits alimentaires contaminés par la bactérie vibrio, présente dans les matières fécales.

    

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