« La lutte de la Chine contre COVID-19 » est un nouveau rapport détaillé sur les mesures prises par la Chine dans sa lutte contre l’épidémie du COVID-19, publié par l’Institut d’études sur la Chine contemporaines de l’Université Tsinghua et l’École des politiques et de la gestion de la santé du Collège médical de l’Union de Pékin.
Repris par China Daily, il a pour objectif de fournir aux agents de la santé et aux responsables du monde entier une référence et un aperçu des efforts énormes fournis par le pays pour vaincre l’épidémie.
Le rapport, « La lutte de la Chine contre COVID-19 », comprend six chapitres avec des sujets allant de la mobilisation sociale aux plans de traitement.
Selon les experts, ce document peut aider les lecteurs à comprendre les véritables raisons derrière la prise de certaines décisions par les autorités chinoises ainsi de bien apprécier les sacrifices consentis par la Chine
Il faut noter que plusieurs médias et responsables étrangers ont interprété l’annonce de la Chine faite vendredi dernier autour de la révision du nombre de décès dans la ville de Wuhan, revu à la hausse à 3 869, comme étant « une déclaration cachée de la Chine de son nombre réel de morts », pourtant ils n’avaient pas hésité à critiquer les mesures prises au débute de la pandémie en les qualifiant de « draconiennes ».
Zhou Weisheng, Professeur au College Politiques des Sciences de l’Université Ritsumeikan au Japon, a assuré que si la Chine n’avait pas imposé le confinement à Wuhan et dans d’autres villes, le nombre d’infections aurait pu être 10 fois plus élevé.
« Étant donné l’absence d’un traitement efficace contre le COVID-19, couper tout court la source de l’infection en misant en quarantaine la ville de Wuhan et d’autres villes était la bonne décision à prendre », a-t-il déclaré.
Pour sa part, Mao Yonghui, médecin spécialiste à l’hôpital de Pékin chargée de traiter les patients sévères à Wuhan, a souligné que les incompréhensions peuvent être élucidées, si les politiciens et les médias étrangers connaissent l’effort monumental que la nation entière a consenti pour parer contre la propagation du virus.
Mao a fait savoir que son équipe avait trouvé le système médical de la ville débordé quand elle est arrivée à Wuhain le 7 février. « Les hôpitaux étaient surpeuplés, le personnel était surchargé de travail et il n’y avait pas suffisamment de kits de test », a-t-elle mentionné.
« Compte tenu de l’imprévisibilité et de l’agressivité du nouveau coronavirus, la conservation des données, en particulier pendant les premiers jours de l’épidémie, est une tâche intimidante pour n’importe quel pays, et les erreurs sont inévitables. » A-t-elle ajouté.
Elle a indiqué qu’il fallait attendre la venue des 42 000 travailleurs médicaux et l’approvisionnement en matériels médicaux pour commencer, « à tenir des registres méticuleux et approfondis », a fait savoir Mao.
« La Chine actualisant ses chiffres pour présenter une image plus précise est un acte d’honnêteté et de responsabilité qui doit être reconnue et imitée », a-t-elle insisté et ceci « ne doit pas être pris hors contexte pour mettre en doute l’authenticité des statistiques chinoises », a-t-elle ajouté.
Chen Jianguo, président du Tongji Medical College à Wuhan, a déclaré que la clé du succès de la Chine était la mise en quarantaine stricte, accompagnée de la construction d’hôpitaux de fortune avec un soutien logistique important du gouvernement.
« La réalité a prouvé que les méthodes et le système chinois fonctionnent », a-t-il déclaré.
Dans son évaluation, Mao a observé que le faible taux de mortalité en Chine est également dû à l’implication du personnel médical. Tous ces facteurs combinés ont contribué à la baisse du taux de mortalité des patients gravement malades dans ses services.
Dans l’hôpital de Tongji à Zhongfa Xincheng à Wuhan, Mao a indiqué qu’il y avait environ 40 médecins et plus de 100 infirmières qui soignaient 100 patients. « Le rapport personnel / patient élevé signifiait que les médecins pouvaient avoir suffisamment d’énergie et de temps pour traiter chaque patient avec soin, ce qui a considérablement amélioré le taux de guérison. » A-t-elle mentionné.
Avoir une équipe multidisciplinaire d’experts médicaux est « absolument essentiel pour réduire le taux de mortalité des patients gravement malades, étant donné que le virus, ainsi que ses traitements, peuvent affecter simultanément de nombreuses parties du corps », a-t-elle observé.