Lutte contre la pandémie du coronavirus : le ministre de la Santé juge la situation « inquiétante et alarmante », mais toutefois gérable

Face à l’augmentation du nombre de contaminations au coronavirus, laquelle a dépassé les 1 000 cas, le gouvernement entend-il durcir les mesures de confinement ? Pour le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, et même si, dit-il, la situation parait inquiétante, cette possibilité n’est pas envisagée, « mais demeure cependant envisageable ».

S’exprimant, dimanche, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, celui-ci, tout en notant que les chiffres des malades s’est accru, assure que « nous faisant face à la situation ».

Il affirme, par ailleurs, qu’en dépit du relèvement des cas de contamination, les établissements scolaires resteront ouverts, assurant que des mesures y ont été mobilisées pour permettre une sécurité maximum des élèves. Pour lui, ce n’est pas l’école « qui contamine », appelant les parents à appliquer les mesures barrières de base pour protéger leurs enfants.

Du nombre de lits mis à la disposition des malades infectés par le Covid 19, le professeur Benbouzid signale que contrairement à ce qui est avancé, ici et là, les services de santé ne sont nullement dépassés.

S’il reconnait un « épuisement » du personnel chargé des soins, il n’en est pas de même, déclare-t-il, pour ce qui concerne le taux d’occupation des services de soins. Il existe, précise-t-il, des hôpitaux qui affichent complet et d’autres qui « ont de la place ». Le problème, indique-t-il, réside dans le manque de coordination entre les structures, sachant que dans leur ensemble ce sont environ 50 % des lits qui sont inoccupés. Cela dit, pour l’intervenant, « la situation est globalement maitrisée », ajoutant toutefois que personne ne peut prédire ce qu’il en sera à l’avenir.

De l’opportunité d’aménager des hôpitaux de campagne pour, éventuellement, faire face à un afflux de nouveaux malades, le ministre de la Santé se déclare contre une telle éventualité, d’autant, ajoute-t-il, que seuls 42 % des lits réservés à travers le pays aux personnes contaminées sont occupés. Il n’en annonce pas moins qu’un certain nombre de ces types d’hôpitaux sont, dans une situation extrême, prête à être mobilisé.

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