Dr Salah Eddine Sahraoui : « l’arrivée du vaccin ne doit pas nous faire oublier les mesures barrières »

La nouvelle souche du Covid-19, apparue récemment dans certains pays européens, n’impacterait pas la capacité vaccinale, assure le docteur Salah Eddine Sahraoui président de la Société algérienne de biotechnologie et de la recherche médicale.

Invité, mercredi, de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Sahraoui, indique qu’on peut adapter facilement le vaccin aux nouvelles souches arguant qu’« un laboratoire américain a déclaré une adaptation au bout de six à huit semaines».

C’est une avancée majeure qui est censé nous rassurer, estime -il, précisant qu’« on a des capacités d’adaptation qui nous permettent de sortir d’autres versions de ce vaccin en s’adaptant à la mutation du COVID 19  jusqu’à sa disparition».

Evoquant les craintes formulées par certaines populations sur l’efficacité du vaccin, l’invité dit que « celles-ci sont justifiées ».

« On peut les comprendre, mais il y a un bon parcours scientifique qui a été parcouru par mes confrères qui a permis aujourd’hui à la mise sur le marché de ces vaccins », indique-t-il, ajoutant « nous devons absolument saisir cette opportunité qui est une arme supplémentaire et complémentaire dans la prise en charge du covid-19 ».

D’autre part, Dr Salah Eddine Sahraoui, estime que « l’arrivée du vaccin ne doit pas nous faire oublier les autres mesures de luttes contre la pandémie », allusion faite à « la prévention et les mesures barrières ».  « Se vacciner nous protège, théoriquement, contre le coronavirus mais nous ne sommes pas sûrs qu’on ne transmet pas la maladie », avertit-il.

Concernant le choix du vaccin que l’Algérie devrait acquérir prochainement, l’invité, rassure que « les vaccins ou le vaccin choisi(s) passeront par tous les filtres réglementaires qui sont nécessaires pour mettre à disposition le vaccin dans notre pays ».

En dernier lieu, l’invité rappelle que « l’enregistrement d’un médicament ou d’un vaccin prend du temps ». En revanche, précise-t-il, devant cette pandémie les agences ont mis en place des procédures accélérées. « C'est ce qui a été fait également en Algérie par l’Agence nationale du médicament par l’impulsion du ministère de l’Industrie pharmaceutique », conclut-il .  

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