Maroc: Grave détérioration de la situation des droits de l'Homme

Le mouvement marocain "Al Adl Wal Ihsan" (Justice et spiritualité) de défense des droits de l'Homme a relevé une grave détérioration des droits de l'Homme au Maroc sur tous les plans, réitérant son appel à l'impérative constitution d'un front solide contre les violations commises et la répression exercée par l'Etat contre ses citoyens.

"Le mouvement prend acte, aux côtés d'autres associations et organisations de défense des droits de l'Homme à l'échelle nationale et internationale, de la grave détérioration de la situation des droits de l'Homme au Maroc sur tous les plans, civil, politique, social et économique", après que "le Makhzen ait déployé tous ses dispositifs sécuritaires et ses services de renseignement ainsi que ses bras judiciaire et médiatique afin de faire taire les voix qui s'opposent à sa politique destructrice et mettent à nu ses plans désespérés visant à dissimuler la corruption qui gangrène ses structures et ses institutions dénuées de morale, d'éthique et de bonne gouvernance.

Exprimant son inquiétude face aux violations "des droits civils et politiques des citoyens marocains, suite aux arrestations arbitraires menées contre des défenseurs des droits de l'Homme, des hommes de médias, des blogueurs et des militants du mouvement social", ledit mouvement a fait savoir que "ces derniers sont poursuivis pour de fausses accusations sous les motifs de la vengeance et du ciblage politique".

"La situation des droits économiques et socio-culturels des Marocains ne cesse de s'empirer", déplore le mouvement, soulignant que le Makhzen "profite de la conjoncture difficile induite par la pandémie de la Covid-19 pour étendre son contrôle sur les citoyens marocains en usant des pratiques de répression".

Et d'ajouter: "au moment où les pays démocratiques conjuguent la double approche: prévention et traitement, l'autorité marocaine compte ses morts et ses nouveaux cas de contamination" à la Covid-19.

Le mouvement regrette également "le ciblage délibéré des opposants de la politique de l'Etat parmi les politiciens, les défenseurs des droits de l'Homme et les hommes de médias", réaffirmant "sa solidarité avec les détenus d'opinion".

Il a appelé, en outre, à "la libération de ces détenus, en tenant l'Etat pour responsable de la dégradation de leur état de santé en raison des mauvaises conditions de leur incarcération".

Le mouvement a fait part de "son rejet catégorique de l'annonce de normalisation avec l'entité sioniste, au vu de ses retombées négatives sur le Royaume du Maroc dans tous les domaines et à tous les niveaux, réitérant son appel à "la constitution d'un front de résistance solide contre les violations commises et la répression exercée par l'Etat contre ses citoyens, un front dont la mission serait de protéger les droits et les libertés".

 

Monde, Maroc