La situation en Birmanie au menu d'une réunion au Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité des Nations Unies tient une réunion urgente par vidéoconférence mardi pour discuter des derniers développements en Birmanie, suite à la détention de dirigeants politiques par l'armée.

L'ambassadrice britannique aux Nations Unies, Barbara Woodward, dont le pays assume la présidence tournante du Conseil de sécurité pour le mois de février, a déclaré que les membres du Conseil sont convenus de traiter la question de la Birmanie.

La réunion virtuelle se tiendra à huis clos et un exposés des derniers développements sera présenté par l'émissaire de l'ONU pour ce pays.

"Nous voulons aborder la menace à long terme pour la paix et la sécurité, en travaillant bien sûr en étroite collaboration avec les voisins asiatiques de la Birmanie et de l'ASEAN (Association des nations d'Asie du Sud-Est)", note la même source .

De son côté, l'envoyée spéciale du secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres pour la Birmanie, Christine Schraner Burgener, fera un exposé au Conseil de sécurité mardi, a annoncé le porte-parole de M. Guterres, Stéphane Dujarric.

Des dirigeants politiques birmans, dont la conseillère d'Etat Aung San Suu Kyi, le président Win Myint, des ministres régionaux et d'Etat ainsi que certains membres du comité exécutif central de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) au pouvoir, ont été détenus par l'armée aux premières heures de lundi.

L'armée avait demandé le report de nouvelles sessions parlementaires, affirmant "qu'il y avait eu une fraude électorale massive" lors des élections générales de novembre 2020, au cours desquelles la LND a remporté la majorité des sièges aux deux chambres du Parlement.

La communauté internationale a condamné lundi, l'arrestation d'Aung San Suu Kyi, estimant que cette "prise du pouvoir" par les militaires qui ont proclamé l'état d'urgence pour un an, "porte un coup dur aux réformes démocratiques" dans ce pays d’Asie du Sud-Est.

Selon des informations rapportées par des médias, le chef de l’armée, le général Min Aung Hlaing dispose désormais de tous les pouvoirs, tandis qu’un autre général, Myint Swe, a été désigné président par intérim du pays.

"Nous mettrons en place une véritable démocratie multipartite", ont déclaré les militaires dans un communiqué publié sur leur page Facebook. Le pouvoir sera transféré après "la tenue d'élections générales libres et équitables", ont-ils-conclu.

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