Dispositif d’indemnisation des agriculteurs de Beni-Slimane

Un dispositif d’indemnisation des agriculteurs affectés par les récentes inondations de Beni-Slimane (wilaya de Médéa)  sera mis en œuvre, sans tarder, afin de permettre la relance de l’activité agricole dans cette région, a indiqué lundi à Médéa, le ministre de l’agriculture et du développement rural, Abdelhamid Hamdani.

"Nous allons reconduire le même dispositif d’indemnisation qui a été appliqué lors des incendies de forêts de l’été 2020" a affirmé Hamdani lors de sa visite d'inspection de la plaine de Beni Slimane, précisant que ce dispositif va  prendre en charge les dégâts occasionnés par les inondations, qu’il s’agisse de semences, de plantations ou d’équipements  agricoles". 

Le ministre a précisé que ces indemnisations se feront en nature pour les agriculteurs qui n’ont pas contracté de police d’assurance, qui sont de l’ordre de 97%, qui se verront livrer les quantités de semences de pommes de terre, de plants arboricoles et d’équipement endommagés, suite à ces inondations, indiquant que les agriculteurs qui ont souscris une police d’assurance auprès de la Caisse régionale de mutualité agricole (Crma), seront remboursés suivant le taux définis pour le produit assuré.

Un rééchelonnement, d’une année ou plus, a été décidé pour les détenteurs  de crédit «Rfig », a fait savoir le ministre de l’agriculture, tout en estimant qu’il est temps d’aller vers un système d’assurance agricole  complet et de remplacer les formes d’indemnisation et d’aides actuelles par un crédit mutuel rural qui prendra en charge tous les aspects liés à l’assurance de l’activité agricole.

 Sauver la saison agricole et "d’optimiser" la collecte de céréales 

Il est "impératif" de sauver la saison agricole et d’optimiser l’opération de collecte de céréales au titre de la campagne moisson-battage 2021, a estimé le ministre de l’Agriculture et du Développement rural.

"Nous n’avons d’autres choix que de trouver les solutions qui nous permettent de faire face à la sècheresse et à ses impacts sur l’agriculture", a indiqué le ministre.

Il a assuré que son département ministériel a réussi, grâce également au concours du ministère des Ressources en eau, à régler le problème d’eau rencontré par les producteurs de tomates industriel et de pomme de terre au niveau des wilayas de Chlef et Ain-Defla.

"Tous les moyens doivent être mis en place pour réduire les effets de la sécheresse sur la production agricole", a souligné M. Hamdani, soutenant qu’il est "primordial de mobiliser toutes les énergies" pour trouver des "alternatives" au manque de pluviosité.

L’autre défi qui attend le secteur de l’agriculture, l’augmentation du volume de collecte des céréales, lors de la présente campagne moisson-battage, car, a-t-il dit, "chaque grain collecté, représente une  somme d’argent en devise forte à économiser", a estimé le ministre, tout en insistant auprès de l’ensemble des intervenants de la filière céréaliculture à "conjuguer leurs efforts" et relever ce défi.

Le "rendement" et "l’économie d’argent" sont les deux principaux axes d’intervention lors de la présente campagne moisson-battage, a soutenu le ministre, assurant qu'atteindre l’objectif tracé, à savoir augmenter "sensiblement" le volume de collecte des céréales permettra de "se libérer progressivement de notre dépendance" des marchés extérieurs.

Economie, Agriculture