Brésil : les puissances émergentes créent leur institution financière

Lors d'une rencontre avec les chefs d'Etats Sus-Américains, les dirigeants de cinq puissances émergentes (Chine, Russie, Inde, Brésil et Afrique du Sud), ont clarifié, hier à Brasilia, les objectifs de leur nouvelle banque, fondée la veille pour faire contrepoids aux institutions internationales.

C'est la présidente Brésilienne, Dilma Roussef, qui est à l'origine de ce rendez-vous entre ses pairs de la région et ses partenaires des autres pays membres de cette banque.

Avant la réunion à huis clos, Mme Rousseff a fait une mise au point sur les  objectifs et le champ d'action de la banque de développement des Brics, créée pour tenter de faire contrepoids à la Banque mondiale ou au Fonds monétaire international (FMI).

 Cette nouvelle institution financière internationale dotée d'un capital de départ de 50 milliards de dollars et disposant d'une force de frappe potentielle de 100 milliards, n'a pas pour but « de nous éloigner du FMI », a-t-elle tenu à souligner.

Lors du sommet des Brics, qui s’est achevé, hier, le président Chinois, Xi Jinping, avait appelé à accroître « la représentativité et la voix des pays en développement » à cette banque.

L'agence de presse officielle Chinoise, Xinhua, a rappelé, hier, que la nouvelle banque, dont le siège sera basé à Shanghai, constituait une « alternative attendue depuis longtemps et utile aux institutions financières mondiales dominées par l'Occident ».

La position des Brics, qui représentent 40% de la population et le cinquième du PIB de la planète, séduit, en particulier, les pays d'Amérique du sud, sensibles à ce message d'autonomie vis-à-vis de l'influence traditionnelle des Etats-Unis dans la région. 

Dans un entretien à l'agence Prensa Latina, le président Russe, Vladimir Poutine, a réaffirmé son intérêt de « créer des alliances pleines » avec la région.

 

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