Mustapha Mekidèche à la Radio : le déficit budgétaire prévu pour 2016 revu à 30 milliards de dollars

Pour analyser les repercussions de la crise économique induite par la chute des cours du brut et cerner les minimas permettant d'y faire face, le vice président du Conseil national économique et social se dit en faveur de l’ouverture d’un « dialogue politique » entre l’opposition et le gouvernement.  

S’exprimant à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, celui-ci considère que la crise des hydrocarbures a été sous estimée par les pouvoirs publics, posant la question de savoir ce qui a été fait, depuis, pour en limiter les implications.  

Commentant, par ailleurs le modèle de croissance économique, objet de la dernière Tripartite, dont il dit attendre d'en connaitre le profil, M. Mustapha Mékidéche, estime que le plus important réside dans l’effectivité de sa mise en œuvre.

Il observe, de plus, que ce n’est qu’à l’occasion de la loi des finances de 2016 qu’a été véritablement prise en compte l’ampleur de cette dernière, dont le premier élément, souligne-t-il, a été illustré par la contrainte budgétaire.

Pour appuyer ses propos il rappelle que le déficit budgétaire, évalué initialement à 25 milliards pour cette année, atteindra, selon ses estimations, les 30 milliards de dollars.

Face à cette situation, et parce que « notre capacité de résilience a diminué de 50% », le vice président du CNES considère qu’il va falloir « allumer d’autres moteurs de croissance » pour mobiliser d’autres ressources budgétaires.

Pour notamment améliorer le climat des affaires, dont l’un des handicaps, dit-il, est représenté par la question du foncier, il appelle à sauter les « verrous bureaucratiques » pour en faciliter l’accès aux promoteurs.  

Parmi les autres solutions qu’il préconise pour rassembler des ressources supplémentaires il appelle à « mettre à plat » le système des subventions, à  prendre en main la question du « gaspillage dans la dépense publique » et à  revoir, à la hausse, les prix des carburants et de l’électricité.   

 

 

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