Rentrée parlementaire : une nouvelle ère constitutionnelle selon Bensalah et Ould Khelifa

Le parlement a repris ses travaux dimanche en présence des présidents des deux chambres et le PM Abdelmalek Sellal. Cette session ordinaire inaugure une nouvelle ère constitutionnelle selon les termes qui ont marqué les allocutions de MM. Mohamed Larbi Ould Khelifa président de l’APN et Abdelkader Bensalah président du Conseil de la nation (Sénat). 

En chiffre, il y a plus une vingtaine de projets de lois inscrites sur le bureau de la basse chambre. Les députés et sénateurs vont s'attacher à mettre à jour entre autres les lois organiques relatives, notamment, au projet de loi sur les partis politiques, à la liste des hautes fonctions de l’Etat et au  régime indemnitaire des parlementaires, afin d'être en adéquation avec les nouvelles dispositions constitutionnelles

Ils devront aussi débattre de questions économiques et sociales, telles celles se rapportant au projet de loi concernant les conditions du départ à la retraite, destiné à être appliqué début 2017, au projet de loi portant sur le nouveau modèle de de croissance économique et celui relatif au développement de la PME.

La session du Parlement sera, en outre, l'occasion de fixer l’exercice financier pour l’année 2017.

Les deux prdésidents des deux chambres ont saisi l'occasion pour s'exprimer sur des aspects socio-économiques et politique en débat au sein de la société. 

Bensalah : la présente session inaugure une nouvelle ère constitutionnelle

Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a affirmé lors de son discours inaugural que la présente session parlementaire, première session annuelle du parlement intervenant au titre de la révision constitutionnelle consacrait une nouvelle ère constitutionnelle.

Dans son allocution d'ouverture de la session, le président de la chambre haute du parlement a mis en avant l'importance des projets de loi que le gouvernement entendait soumettre et qui "dénotent une volonté du pouvoir exécutif d'adapter et d'actualiser les lois de la République avec le contenu de la Constitution révisée et la politique de réformes adoptée par le président de la République".

Il a cité, entre autres projets, le projet de loi portant règlement intérieur du conseil de la nation sera également révisé et enrichi par de nouvelles dispositions puisées de l'esprit de la constitution et de la loi organique portant fonctionnement amis aussi d'une expérience riche de 18 années d'exercice, a encore fait savoir le président du Conseil de la nation.

Il a expliqué que 25 nouveaux articles devant être consacrés dans le cadre de la révision de ce texte étaient liés "au rôle de l'opposition au sein de cette instance parlementaire", l'obligation de présence aux réunions des commissions et aux séances plénières, et la codification du nomadise politique.

Le droit du conseil de la nation à l'initiative de loi tel que stipulé par l'article 136 de la constitution révisée sera également codifié dans le même contexte, a encore fait savoir le président du conseil de la nation.

Revenant sur le discours politique qui marque la scène nationale, M. Bensalah a soutenu que la dynamique de développement enregistrer dans tous les domaines contredit ce discours dénotant une campagne anticipée.

Ould-Khelifa appelle les élus à davantage d'efforts et à un dialogue serein

Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould-Khelifa, a appelé pour sa part, les élus à redoubler d'efforts en toute "discipline" et "dévotion", et engager un "dialogue serein", au cours de la session parlementaire 2016-2017 qui sera l'une des "plus importantes" de l'histoire de l'institution législative avec une riche activité.

"Il est de notre devoir en tant qu'élus du peuple d'œuvrer durant cette session marquante en redoublant d'efforts en toute discipline et dévotion envers notre peuple et notre Etat et en total respect de nos symboles nationaux et de nos institutions engageant un dialogue serein entre toutes les parties au sein d'une Assemblée plurielle qui veille au respect de la Constitution de la République ainsi qu'aux textes réglementaires régissant l'APN", a souligné  M. Ould-Khelifa dans son allocution d'ouverture.

Pour le président de l'APN, "cette session législative promet d'être l'une des plus importantes de l'histoire de l'institution législative, vu la qualité et le nombre d'activités inscrites à l'ordre du jour".

Il a relevé, à cet effet, que la session 2016-2017 du parlement "connaîtra une activité intense en raison des nouvelles règles issues des réformes constitutionnelles qui impliquent des adaptations juridiques, outre d'autres textes de lois enregistrés relatifs aux différents secteurs économiques".

Selon M. Ould-Khelifa, il est également prévu que l'APN examine "plus de dix autres projets de lois qui seront déposés prochainement auprès de son Bureau, afin, a-t-il précisé, de mettre en oeuvre les nouvelles règles constitutionnelles relatives à l'action de notre chambre et les règles inscrites dans la loi organique relatives à l'organisation et au fonctionnement de l'APN et du Conseil de la Nation".

Il a, à cette occasion, noté que cette session sera "particulière" du fait, notamment, qu'elle marque "l'entame d'une nouvelle ère législative fondée sur les principes et les règles constitutionnels qui valorisent l'action parlementaire et la pratique démocratique et veillent à promouvoir le rôle législatif et de contrôle dévolu à notre chambre, renforçant ainsi l'action du parlement dans la géométrie institutionnelle de notre système politique".

"Aujourd'hui, s'ouvre la première et unique session de l'histoire du parlement algérien qui se tiendra pour une période ininterrompue de pas moins de dix mois afin de contribuer à la consécration des réformes initiées par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, dans le cadre de sa stratégie de relance qui a érigé l'Algérie depuis le début du nouveau millénaire en un pôle d'exception, au double plan arabe et africain de par la sécurité, la stabilité, le développement et la participation effective de la femme dans les assemblées élues, sans oublier l'élargissement du champ de la participation démocratique à tous les acteurs fiers de l'indépendance et de la souveraineté de l'Algérie, de son unité nationale et de son identité unificatrice et historique", a fait valoir M. Ould-Khelifa.

APS

 

 

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