Pied diabétique : la création d’unités spécialisée préconisée

Les spécialistes présents à la 12ème journée de diabétologie de l’EHU d’Oran, ouverte jeudi en fin de journée, ont préconisé la création d’unités spécialisée dans la prise en charge du pied diabétique, une des complications liées au diabète, dont la prise en charge constitue un grand problème sur le plan national.

En effet, le pied diabétique se caractérise par une ulcération ou une destruction du tissu du pied, infecté ou non, due à la neuropathie périphérique, explique le Pr Belhadj Mohamed, spécialiste en médecine interne, en marge de l’ouverture de la rencontre qui a regroupé des spécialistes des différentes régions du pays, et de pays étrangers.

Cette complication peut évoluer jusqu’à l’amputation du pied affecté, a-t-il noté, ajoutant que les statistiques indiquent que 3% des vieux diabètes conduisent à une amputation.

Ce spécialiste, ancien chef de service de médecine interne à l’EHU d’Oran, estime qu’il est nécessaire de mettre en place des unités pour la prise en charge du pied diabétique, à commencer par la prévention, et les soins et les chirurgies des plaies, et l’amputation comme dernier recours.

"La prévention doit constituer le cheval de bataille, car elle peut réduire significativement le nombre d’amputation", a-t-il encore souligné.

Un avis partagé par le Pr Amar Tebaibia, président de la Société algérienne de médecine interne (SAMI) qui estime qu’il faut non seulement créer des unités spécialisées, mais aussi, des Réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP) au sein des hôpitaux pour se concerter entre spécialistes (diabétologie, chirurgiens, chirurgiens vasculaires etc.) pour la meilleures solutions à adopter face à chaque situation.

Pour le Pr Bachaoui, chef de service de médecine interne à l’EHU d’Oran, la prévention et une hygiène de vie reste ½ la solution avant la solution ». Equilibrer son diabète, grâce à une alimentation scène et de l’exercice physique, reste selon elle le meilleur moyen pour éviter les complication, dont amputations.

Elle reconnait toutefois que le problème de la prise en charge de ce genre de ce genre de complications est posé, partageant la thèse de la nécessité de créer des unités spécialisées, dans les établissements hospitaliers, et même dans les petites structures de proximités, pour prodiguer des soins, et sensibiliser les malades.

Plus de 500 participants prennent part à cette rencontre organisée sous l’égide de la société francophone du diabète, a-t-on précisé, ajoutant que des spécialistes des quatre coins du pays, et de pays étrangers, en l’occurrence Maroc, Tunisie , Mali Mauritanie, Burkina Faso, Sénégal, cote d’ivoire, France, Belgique, guinée et les Etats Unis, prendront part à cet évènement.

Plusieurs thématiques liées au diabète, seront débattues au cours des trois jour de cette rencontre, telles que "la place de l’insuline dans le traitement du diabète de type 2", le "démembrement des diabètes de l’adulte", "le choix des antidiabétiques pour traiter diabétique de type 2", "L’individualisation de la prise en charge du DT2 mythe ou réalité", etc.

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