Tizi-Ouzou : Colère et condamnation unanimes du lynchage d'un citoyen à Larbaa N'Ath Iraten

La mort d'un citoyen lynché et brulé vif mercredi à Larbaa Nath Irathen, Sud de Tizi-Ouzou, suite à des soupçons sur "son implication" dans les incendies qui ravagent la région, suscite une vague de consternation et de condamnation unanimes des habitants de cette wilaya.

Depuis la mise en ligne des vidéos du drame, les réseaux sociaux, notamment, sont submergés de messages de pardon, de condoléances à sa famille et de condamnation de cet acte "étranger aux moeurs de la région", écrit une internaute.

Des représentants de citoyens, de la société civile et des comités de village de Larbaa Nath Irathen ont condamné avec force, dans une vidéo postée hier jeudi sur les réseaux sociaux, « le crime ignoble et abject dont a été victime notre fils Djamel Bensmail, natif de Miliana (Ain Defla)», soulignant que « ce crime inadmissible ne représente aucunement nos valeurs et coutumes séculaires et ancestrales ».

Les mêmes représentants ont présenté, au nom de cette région ravagée par les incendies, leurs condoléances les plus attristées à la famille de la victime et à tous les habitants de Miliana.

Des personnalités connues sur la place publique locale, des universitaires et des anonymes, tous, ont exprimé leur condamnation de ce crime et de ses auteurs appelant la justice à "sévir contre de tels actes".

D'autres internautes ont inondé le réseau bleu avec la photo de la victime dans leurs publications et sur leurs profils en signe de solidarité et de d'indignation réclamant l'ouverture d'une enquête pour démasquer "les auteurs et les commanditaires de crime abominable" et exiger un "jugement exemplaire" pour eux.

"Les auteurs de ce crime abjecte qui porte atteinte à l'élan de solidarité envers la région dans ces moments difficiles doivent être démasqués et subir un châtiment exemplaire", soutient encore un autre internaute.

Des appels à se "démarquer de ce crime et de ses auteurs qui ne représentent pas la région" sont, également, lancés par plusieurs personnes qui condamnent cette "justice sauvage" et rappellent que "se faire justice sois-même ne rendra pas les morts".

La réaction sereine et pacifiste de la famille de la victime a été fortement saluée à travers les différentes régions du pays.

Selon un post largement partagé sur les réseaux sociaux, il est écrit « Le fils combattait les flammes et le père combat la fitna (la discorde)».

Jeudi, le procureur de la République près le tribunal de Larbaa Nath Irathen a ordonné jeudi l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de son décès et ce, "dans l'objectif d'identifier les auteurs et de les traduire devant la justice" est-il indiqué dans un communiqué du parquet de Larbaa N'Ath Irathen.

 

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